But :
• Voir que Dieu appelle les hommes et qu'il est parfois difficile, si personne ne nous vient en aide, de répondre à cet appel.
• Petite notion sur le juge.
Chants:
«Je t'ai appelé par ton nom» Noël Colombier.
"Lorsque le jeune Samuel": Cantilène biblique de J. Gélineau. Voir paroles sur le site: www.chantez-online.org
«Je t'appelle à me vivre» Mannick & Jo Akepsimas.
Prière: «Je fais silence».
Rappel.
Entre l'arrivée des premiers hébreux dans le pays de Canaan et la désignation du premier roi d'Israël,
il s'écoule environ 150 ans. Pendant toutes ces années, les hébreux luttent pour pouvoir vivre sur cette terre déjà occupée par les cananéens. L'aventure de leur installation est racontée dans la Bible, dans le livre
des juges.
En entrant dans le pays de Canaan, les douze tribus se dispersent. Chacune choisit une partie du territoire.
Mais les dangers qui les menacent sont nombreux : cananéens, "voisins" affamés et pilleurs de récoltes, et parfois même querelles entre tribus. Face à toutes ces menaces, les tribus se rassemblent sous l'autorité d'un chef, un juge, choisi pour sa fidélité à Dieu et qui conduit les hommes au combat. Il peut y avoir
un juge pour une seule ou pour plusieurs tribus. Lorsque le danger est écarté, les tribus se séparent à nouveau et n'ont que peu de contact entre elles. (Elles se retrouvent toutefois régulièrement autour de l'Arche d'Alliance : le coffre qui renferme les dix paroles que Dieu a confiées à Moïse).
Un jour, les tribus vont réaliser qu'elles ne pourront véritablement survivre que si elles s'unissent autour d'un seul roi. Le peuple demandera à Samuel de choisir ce premier roi...
L'APPEL DE SAMUEL. (Samuel 3,1-10)
Dans le pays de Canaan vivait, il y a bien longtemps, une femme se prénommant Anne. Elle était mariée à un homme du nom d'Elqana, mais elle n'avait pas d'enfant et cela la chagrinait beaucoup.
Un jour, alors qu'elle était très malheureuse, elle pria Dieu longtemps et lui parla en son cœur:
—Mon Dieu, j'aimerais avoir un petit garçon... Si tu me le donnes et bien moi aussi je te le donnerai pour toute sa vie!
L'année suivante, Anne met au monde un beau bébé. Elle choisit de l'appeler Samuel, car Samuel veut dire : «Je l'ai demandé à Dieu.»
Samuel grandit auprès de ses parents et, lorsqu'il est assez grand pour être séparé de sa maman, celle-ci l'emmène chez le vieux prêtre Eli. Anne parle alors : «Je le donne au Seigneur pour toute sa vie.»
Bien sûr, Anne ne sera pas sans revenir voir son fils, mais, désormais, celui-ci aidera le vieux prêtre Eli pour le service de Dieu...
Un soir, alors qu'Eli est couché, Samuel, qui dort près de l'Arche d'Alliance, entend qu'on l'appelle:
—Samuel, Samuel!
Il croit que c'est Eli qui a besoin de lui. Alors, il se lève et se rend à son chevet : «Me voici puisque tu m'as appelé...»
—Mais, je ne t'ai pas appelé Samuel, retourne te coucher !
Samuel retourne se coucher et entend à nouveau la voix. Il se rend près d'Eli et dit : «Me voici puisque tu m'as appelé...» Eli ne comprend pas, puisqu'il n'a rien dit : «Mais, je ne t'ai pas appelé Samuel, retourne te coucher!»
Une troisième fois, Samuel entend qu'on l'appelle... Il retourne voir Eli. Celui-ci comprend alors que c'est Dieu qui appelle le garçon. Il dit à l'enfant :«S'Il t'appelle encore, tu diras : Parle Seigneur, ton serviteur t'écoute!»
Samuel retourne se coucher et entend à nouveau l'appel de Dieu. Il ouvre alors bien grand son cœur et est attentif à toutes les paroles de Celui-ci...
Pour guider le peuple hébreu, Dieu choisit Samuel, un sage qui va communiquer aux hommes la volonté divine. La vie de Samuel est illuminée ; les tribus reconnaissent en lui un juge inspiré par Dieu.
Samuel sera le dernier juge, c'est à dire un homme à qui l'on viendra demander conseil dans les cas graves, un homme qui aidera les tribus à régler les problèmes entre elles, mais aussi avec les autres peuples, un homme toujours fidèle à Dieu.
Les enfants racontent l'histoire comme ils l'ont comprise.
•On pourra expliquer le mot Arche d'Alliance : les hébreux veulent conserver la Loi de Dieu (voir Moïse). Ils l'ont gravée sur des plaques de pierre. Ces plaques sont déposées dans un coffre en bois qu'on appelle l'Arche d'Alliance. L'Arche suit le peuple dans tous ses voyages. Elle est le signe que Dieu est toujours présent. Elle dit aussi qu'il ne faut pas l'oublier.
Pour développer le thème de l'Arche d'Alliance, cliquer sur le lien:
http://www.idees-cate.com/le_cate/davidarche.html
•On pourra noter que le mot juge n'a plus tout à fait la même signification aujourd'hui. (fidélité à Dieu).
Bande dessinée:
• Donner la Bd en désordre (Première image noir et blanc. Seconde image: couleurs.)
Les enfants la reconstituent individuellement et la collent sur une feuille.
Voici l'histoire dans l'ordre:
• Relire l'histoire à plusieurs voix : le narrateur, Anne, Eli, Samuel, Dieu.
Texte- Image-Prière: Samuel.
Samuel dort près de l'Arche d'alliance. Il entend qu'on l'appelle: "Samuel! Samuel!
Samuel répond: "Parle Seigneur, ton serviteur écoute!"
Pour entendre Dieu, il faut savoir écouter:
Extrait de la Bible: Premier Livre des Rois.
Le SEIGNEUR dit à Elie: "Sors et tiens-toi sur la montagne, devant le SEIGNEUR; voici, le SEIGNEUR va passer."
Il y eut devant le SEIGNEUR un vent fort et puissant qui érodait les montagnes et fracassait les rochers; le SEIGNEUR n’était pas dans le vent.
Après le vent, il y eut un tremblement de terre; le SEIGNEUR n’était pas dans le tremblement de terre.
Après le tremblement de terre, il y eut un feu; le SEIGNEUR n’était pas dans le feu.
Et après le feu le murmure d’une brise légère...
1 ROIS 19-9
Le prophète Elie est dans le désert. Et dans ce désert, il est seul.
La solitude, le silence, le manque de tout vont lui permettre d'entendre la Parole de Dieu: "Sors et tiens-toi devant Le Seigneur!"
Prenons-nous du temps pour faire silence?
Dans le silence, arrivons-nous à "sortir" de nous-mêmes, c'est à dire arrivons-nous à laisser de côté, pour un moment, nos soucis, nos pensées, nos activités,...,?
Arrivons-nous à nous tenir tout tournés vers Le Haut, tout tournés vers Le seigneur?
Etre là devant Toi Seigneur...
Sans rien penser, sans rien dire...
T'offrir cet instant...
Me laisser toucher par Ta Présence...
Devant Elie un ouragan, un tremblement de terre, un feu...
Devant Elie des choses grandioses, immenses, extraordinaires,...
Dieu n'est pas là!
Elie va rencontrer Dieu dans le murmure d'une brise légère... Elie va rencontrer Dieu dans un souffle si léger qu'il peut passer inaperçu.
Dans ma vie, je suis souvent attiré par le spectaculaire, le merveilleux.
Le prophéte Elie me rappelle que Dieu vit dans les choses simples de la vie, dans les choses que tous peuvent voir, les choses qui peuvent toucher tous les êtres... (le souffle).
Peut-être puis-je mieux regarder ceux qui m'entourent et chercher Dieu dans leur sourire, leurs gestes de partage, leur présence attentive, leur générosité discrète,...
Retour vers Samuel:
Samuel sent qu'on l'appelle. Mais l'appel est si ténu, que Samuel n'entend pas bien...
Samuel se lève, se déplace, va vers Eli...
Il lui faudra plusieurs déplacements avant de comprendre (avec l'aide du prêtre Eli) que Le Seigneur est proche de lui et qu'il lui parle dans le silence et la solitude!
L'importance du silence: histoire vraie:
Une histoire vécue, qui ressurgit chaque année dans mon esprit… Un souvenir d’une intense émotion, qui me trouble toujours.
A une époque de ma vie particulièrement douloureuse, où la souffrance était trop violente, je me suis confié à la nature. J’aime cette nature, son invitation, les rencontres qu’elle permet.
Que de routes et de chemins n’ai-je pas parcourus,…. Revêtu de ma combinaison de cuir rouge et blanche, visière de mon casque ouverte, je pilotais ma moto, je respirais la liberté, je fuyais la tristesse.
Un matin de mai, à la sortie d’un village, alors que je me rafraîchissais le visage avec l’eau d’un petit ruisseau, j’ai rencontré un berger. Il faisait boire ses chèvres; il m’a fait un signe. C’était une invitation à partager son petit-déjeuner.
Je me suis approché, je me suis assis, il m’a accueilli avec une exquise humanité. Nous n’avons échangé aucune parole; ses yeux étaient rieurs, ses chèvres affectueuses.
Ma tasse de café terminée, ma tranche de pain brun avalée, j’ai pensé que je l’avais suffisamment dérangé. Je me suis levé et me suis dirigé vers ma moto. En partant, j’ai salué d’un geste amical de la main.
Toute la journée, je me suis interrogé sur cette curieuse et émouvante rencontre.
Le lendemain, je me suis levé tôt pour être, à la même heure, au même endroit, près du ruisseau. Mon berger était là, ses chèvres aussi. Sur le rocher qui, la veille, m’avait servi de siège, la même tranche de pain brun m’attendait.
J’ai accepté la tasse de café avec un tendre sourire, j’ai mangé le pain avec gourmandise, les chèvres sont revenues me faire des câlins, probablement intéressées par mon pain. Je n’osais rompre ce silence, qui était d’une communication si intense qu’il effaçait ma tristesse.
J’y suis retourné presque tous les matins.
Le berger m’avait dit: « Ne viens pas les jours où il pleut.» Pourtant, un matin du mois d’août, malgré un temps couvert et la pluie prévisible, je suis parti à notre rendez-vous habituel. Mais en arrivant en haut du chemin, je n’ai pas aperçu les chèvres. Tandis que mes yeux fouillaient la campagne, un homme surgi je ne sais d’où, me dit d’une vois grave et rocailleuse: «Il ne viendra plus: il est mort hier soir… ».
L’homme s’en est retourné; je suis allé me rincer les yeux au ruisseau et j’ai repris la route de Marseille. J’ai roulé sous la pluie sans même m’en rendre compte: la pluie était mes larmes. J’ai aimé que le ciel pleure aussi.
Ma rencontre avec ce berger est devenue un instant d’éternité, un instant plus vaste que la mer, plus ensoleillé que le soleil. Nous avions, ensemble, osé des gestes d’une telle simplicité qu’ils enjambent toute l’ombre du monde, dans le pressentiment d’une victoire qui traverse la mort même.
Dire silencieusement, il me l’a appris. Avec lui, j’ai partagé le pain. Une façon de parler et de partager que j’ai retrouvée, beaucoup plus tard, chez les oblats.
Raymond Cance
Mimes-Discussion:
• Avec les plus jeunes, mimer la scène. Ceci leur permet de la mémoriser et de comprendre qu'il n'est pas toujours aisé de reconnaître l'appel de Dieu dans nos vies. On a souvent besoin du conseil des autres...
• Avec les plus grands: discussion autour des mots Appel et Offrande.
L'appel :
- Dieu parle à Abram : «Quitte ton pays, ta famille, la maison de ton père, ... ; ne crains pas Abram, je suis un bouclier pour toi,..., je te bénirai (être avec),...»
Dieu appelle Abram alors que celui-ci est âgé. Il lui montre un chemin, il l'accompagne...
- Dieu parle à Moïse : «Moïse, Moïse,..., Je suis le Dieu d'Abraham...» Moïse répond : «Me voici!»
Dieu appelle Moïse alors que celui-ci est jeune. Dieu accompagne aussi Moïse, Il lui dit «Je serai avec toi !».
- Dieu parle à Samuel : «Samuel, Samuel!» alors qu'il est encore un enfant et celui-ci reste attentif à ses paroles tout au long de sa vie.
Tout cela pour dire qu'il n'y a pas d'âge pour entendre l'appel de Dieu résonner en nous. Tout cela pour dire aussi que Dieu accompagne celui qu'il a appelé : «Je suis un bouclier pour toi, je te bénirai, je serai avec toi! »
Pour répondre à un appel, il faut bien sûr être prêt, disponible. Être capable de s'engager souvent rapidement : «Me Voici !» Ne pas remettre à plus tard. Il faut aussi avoir confiance en Dieu, être disposé à le servir : «Ton serviteur t'écoute!». Parfois aussi, nous avons besoin d'un regard, d'une aide extérieure.
L'offrande :
- Abram offre son fils à Dieu, et pour cela, il est prêt à le sacrifier, à le tuer.
Dieu, qui aime la vie, refuse ce sacrifice. (Voir Abraham offrande).
- La maman de Moïse aime son fils. Afin qu'il vive, elle s'en détache, elle l'offre au Courant de la Vie et, confiante, l'abandonne à une autre mère...
- Anne aimerait porter la vie. Elle sait que cette vie ne sera pas pour elle, pour garder égoïstement... Cette vie sera à offrir, à donner, parce que, à elle seule, elle pourra aider tout un peuple à vivre. Anne se tourne vers Dieu et lui dit qu'elle est prête au détachement... et elle fait ce qu'elle a dit...
Offrir un enfant à Dieu n'est pas sacrifier, tuer cet enfant sur l'autel... Ce n'est pas non plus lui imposer un chemin (qui peut dire qu'il connaît le bon chemin pour l'autre?), mais bien plutôt comprendre qu'il ne nous appartient pas, savoir qu'il nous a été confié et qu'un jour il nous sera demandé de nous en détacher, de ne pas le retenir par des chaînes, de le laisser marcher librement sur une route remplie des autres... tout en continuant à l'accompagner, plus discrètement, par la prière...
L'appel de Samuel: Miniature de bible.
Deux parties dans la miniature:
-->En bas à droite, Samuel dort d'un sommeil profond. Sa position mi-relevée indique qu'il est tout de même à l'écoute!
Le personnage de gauche représente Le Seigneur. Ce personnage pose sa main sur l'épaule de l'enfant. C'est un signe pour dire que l'enfant est choisi, appelé! L'enfant est invité à se Lever, à suivre la voix! Dans cette image, on remarquera que le peintre a choisi de représenter Jésus (on le reconnaît à son auréole en forme de croix. Le choix de ce peintre nous rappelle que ce récit de vocation est un récit toujours actuel! Jésus appelle toujours!)
Pendant son sommeil, Samuel entend l'appel. Il se lève et rejoint Eli...
-->En haut, on retrouve Samuel et Eli. Le mouvement des mains et les regards des deux personnages sont importants.
Il y a un véritable échange, une rencontre profonde entre ces deux personnes.
La main droite de Samuel et son regard vers Eli semblent dire "Me voici Eli!"
Eli est vieux (barbe blanche) mais grand. Son visage un peu disproportionné nous rappelle que c'est un sage. C'est lui qu'il faut écouter.
Son doigt levé vers le ciel invite Samuel à se mettre à l'écoute du plus Grand, à l'écoute du Seigneur!
La main gauche de Samuel, posée sur le corps d'Eli semble dire: Je te fais confiance! Je vais me mettre à l'écoute du Seigneur!
Jeu.
Réponses: Anne, mari, Canaan, chagrin, enfant, Dieu, garçon, Eli, appel, voix, parle, ton, écoute, coeur. On trouve le mot Arche d'Alliance. Les enfants pourront dire ce dont il s'agit.
(Au sujet de l'Arche d'Alliance voir aussi David en caté)