Pour "connaître" un peu le Moïse
biblique, il ne faut:
* Ni être fondamentaliste: on s'attache
à des images qui, prises comme réalité, empêchent de
sonder la véritable profondeur des textes et qui éloignent le
lecteur du but recherché par les auteurs : dire aux hommes
d'hier, d'aujourd'hui et de demain qu'il existe "un
Autre Espace" ( une "Terre Promise") tout proche de
l'homme, tout empli d'Une Lumière (présence, attente,
beauté, amour, écoute, accompagnement, force,...) qui est
là pour toutes les vies et qui nous conduit
pas à pas vers le meilleur de nous-mêmes.
* Ni céder à
l'historicisme qui lui veut tout expliquer par un phénomène
naturel (buisson ardent, manne,...). Nous avons des
connaissances sur la nature il faut s'en servir ! Mais il ne
faut jamais oublier que pour raconter un évènement étonnant,
mystérieux, qui touche l'âme, les mots nous manquent... Le
recours à l'art (langage symbolique, métaphore) permet de
dire un peu mieux le vécu merveilleux!
1- NAISSANCE.
Voir Exode 2(1,10) ou le résumé en image ci-dessous:
On peut lire le texte de la naissance de Moïse
comme une pure légende calquée sur la naissance du roi
Sargon et s'en arrêter là.
(Voir Moïse, généralités)
On peut aussi chercher plus loin et découvrir
les petites merveilles introduites dans une structure de base
aux contours un peu flous.
2-LES PETITES MERVEILLES DU TEXTE.
a- Lire un ensemble :
Tout est noir... Le royaume d'Egypte si clair, si blond est plongé dans de pesantes ténèbres par ordre du pharaon. Celui-ci, par peur de l'autre, opprime un peuple et en vient même à s'en prendre avec violence aux nouveaux-nés.
L'enfant Moïse naît dans ce monde de souffrance et d'obscurité où la mort rode et meurtrit le cœur des mères. De cette vie de larmes, il ne voit rien. Il est encore un enfant insouciant, aveugle aux bruits du monde... Qui plus est, on le cache pour le préserver...
Un jour pourtant, sa mère aimante se sent dans une impasse, face à un mur... Elle ne peut garder plus longtemps son enfant sans le mener vers une mort certaine! Elle se sent démunie et si pauvre... Ses bras protecteurs n'auront, sous peu, plus aucune efficacité... La solution, pour que son enfant vive, n'est plus en elle mais ailleurs... En un ailleurs qu'elle ne connaît pas, mais qu'elle sent fortement : Quelque Chose la dépasse, elle en est sûre! Elle n'en possède pas la clé, mais elle l'accepte... Son mouvement d'abandon de sa vie la plus intime -l'enfant de sa chair- est acceptation d'un mystère plus Grand, d'Un Autre Souffle avec lequel Tout humain peut aller plus loin.
L'ouverture du Cœur d'une mère va mener Moïse vers une autre mère, un autre peuple, une autre vie... plus riche!
(L'entrée dans le palais luxueux du pharaon annonce l'entrée de Moïse dans la Maison de Dieu et la richesse spirituelle qui en découlera).
b- Les acteurs du texte :
* Un homme :
Le pharaon, le maître absolu de l'Egypte. En tant que grand de ce monde (il est considéré comme un dieu par son peuple), il a quelque chose à protéger : sa place. En ce début de récit, il a peur pour l'avenir (les hébreux se multiplient) . C'est sur cet avenir qu'il va intervenir en tuant tous les nouveaux-nés.
Le seul homme du texte est violent, inhumain (il n'hésite pas à "piétiner" la vie dans sa fragilité, sa pauvreté)...
*Trois femmes :
Dès la naissance, la vie fragile est menacée. Mais l'amour, l'émerveillement, la protection, l'accompagnement des femmes, lui permettent de se développer... Devant un enfant, les femmes ne font plus qu'une : il n'y a plus de générations, de statut social, de religion, mais seulement une entraide.
Les femmes (ou le côté féminin de toute humanité) ont donc en garde la vie dans sa fragilité, son manque de défense... Elles en sont responsables... Elles porteront donc au temps des premiers pas, mais aussi dans le manque, la faiblesse, aux heures de désespoir.
Lorsque l'on pense que Moïse a été un grand médiateur entre Dieu et les hommes, on peut se dire que les femmes ont en garde l'avenir de Dieu. Elles doivent protéger la base, le germe, mais aussi les moments les plus fragiles...
Dans ce texte, la compassion féminine triomphe face à la violence d'un homme.
*La mère :
La mère n'agit pas seule ; elle
trouve les intermédiaires efficaces... La mère
de Moïse aurait pu déposer elle-même l'enfant
chez pharaon. Vraisemblablement, Moïse serait
mort ! Au lieu de cela, la mère fait confiance
à sa fille, qui fait confiance à la princesse
qui, elle-même, ose braver son père (elle
connaissait sans doute l'amour qu'il lui portait).
Il faut souvent beaucoup d'intermédiaires pour
que l'amour puisse circuler entre deux êtres...
Pour la mère, protéger la vie
n'est pas facile. C'est d'abord "cacher"
son enfant, le garder près d'elle un temps
jusqu'à ce qu'elle ne le puisse plus. Ensuite,
c'est construire une solide protection qui pourra
le porter, le protéger des intempéries (ici la
corbeille. Dans notre vie ce peut être les
valeurs (le respect, le courage, l'amour du
prochain...), l'espérance, la foi, la prière,...).
Et enfin, et ce n'est pas le plus facile, parce
qu'elle connaît les dangers, la mère doit
abandonner son enfant au courant de la vie. C'est
un don qu'elle fait... Le lien avec l'enfant
n'est pas cassé pour autant, mais il doit se
faire discret (ici la sœur veille, tapie dans
les joncs).
La mère, finalement, obéit au
pharaon en "livrant" son enfant au Nil.
Mais elle le fait avec la douceur, la tendresse
d'une mère (elle dépose comme une
offrande), alors que le pharaon avait demandé de
jeter.
Après l'abandon de son enfant, la
mère le récupère (pour l'allaiter). Quel
moment savoureux de la vie! Plus de souci quant
à l'avenir de cet enfant, plus de peur, plus
d'inquiétude... Seulement la joie, le bonheur d'être
avec! (Les mamies pourront peut-être reconnaître
en cet enfant qui revient, un petit-enfant?).
*La soeur :
C'est très jeune, à l'âge où
l'on est encore enfant, que l'on apprend à protéger
la vie comme un trésor.
La sœur de Moïse, tapie dans les
roseaux, veille. Elle attend patiemment, discrètement,
le corps et le cœur à l'écoute. Elle ressemble à
la petite fille espérance, à la petite flamme allumée
qui brille malgré toutes les obscurités, toutes les
tempêtes, tous les orages et qui porte en sa prière
le Dieu de la vie, Celui qui dit simplement :
<< Veux-tu?>>.
La jeune fille, cachée, voit le
mouvement et la tendresse d'un visage se poser sur
l'enfant. Elle sent la compassion, mais aussi l'hésitation
agrippée au corps et à l'âme... Alors elle
s'approche, innocente, mais forte du murmure divin
qui transforme la vie, relève l'autre et le pousse
à agir : <<Veux-tu? Si tu veux, je t'aiderai...>>
<< Si tu veux vivre, choisis
la vie!>>
Un souffle nouveau envahit la
princesse... Elle s'y abandonne...
*La princesse :
La princesse descend se baigner,
insouciante ... Elle remontera changée, transformée,
"baptisée"... Entre la descente et
la remontée, elle aura vu, hésité, ouvert son
cœur et prononcé son <<Oui>> à la Vie,
à l'engagement, à la responsabilité (<< elle
même paiera >>). L'acquiescement de la
princesse est passage d'une vie égoïste, matérialiste
ou tout du moins indifférente, à une vie tournée
vers l'autre, plus engagée dans l'amour.
... et cet acquiescement n'est pas
choix facile parce qu'il entraîne vers une vie où
l'on risque d'être incompris, malmené, rejeté (
colère du pharaon, incompréhension de l'entourage)
et où notre tranquillité risque de n'être plus
qu'un beau souvenir...
*Moïse :
C'est le seul dont on connaît le nom, c'est aussi le seul qui n'agit pas, qui s'abandonne totalement. Il est lien entre plusieurs femmes, deux pays, deux religions, pauvreté et richesse, esclavage et pouvoir,...
c-Dieu :
Et Dieu dans tout cela, on n'en parle pas beaucoup ! Pas une seule fois son nom n'est prononcé... Mais à bien relire le texte, on le sent... Il est comme une présence discrète, un peu cachée...
---> "Les fils d'Israël
deviennent trop nombreux":
Cette phrase nous rappelle que Dieu
avait promis à Abraham une descendance nombreuse.
---> La tribu de Lévi :
N'est-elle pas une tribu mise à
part pour l'exercice du culte divin? Dès le début
de son histoire, Moïse a un statut sacerdotal. Il
est fils de Lévi par sa mère, mais aussi par son père.
---> << Voyant qu'il était
beau>>
Cette phrase nous renvoie au récit
de la création : <<Dieu vit que cela était
bon>>
On assiste aujourd'hui à une
nouvelle création : Moïse deviendra véritablement Homme.
---> L'enfant est caché :
Il est gardé au secret, dissimulé...
Il ne faut rien dire à personne si l'on veut le protéger
de l'homme. On sent le mystère...
---> La corbeille de papyrus :
Le mot corbeille rappelle l'arche
de Noé. Dans les deux cas, c'est le même mot qui
est employé. Il a seulement été traduit de deux façons
différentes.
Il existe donc un parallèle entre
Noé et Moïse, tous deux sauvés des eaux... Avec Noé
commençait une nouvelle création, une nouvelle Humanité
protectrice de la vie, de même ici avec Moïse...
Dieu était avec Noé, Dieu sera
avec Moïse...
---> L'abandon à la rive du
fleuve :
Autre traduction plus parlante peut-être
: << à la lèvre du fleuve>>, au
niveau de l'émission d'une parole...
La rive : la limite de l'eau et de
la terre, de la mort et de la vie, l'endroit du
choix, de la réponse à un appel.
La fille du pharaon est appelée à
choisir. Ses lèvres peuvent rester closes... Elles
peuvent aussi s'ouvrir et prononcer le OUI à la vie,
à l'Amour et donc... à Dieu.
(On retrouvera très souvent cette
rive, ce bord de mer dans le nouveau testament :
appel des disciples au bord du lac, appel de Lévi,
retraite au bord du lac avec les disciples avant de
monter sur la Montagne pour appeler le groupe des
douze, enseignement des paraboles pour appeler une
foule,...)
---> <<Veux-tu?>> :
Les mots de Dieu... Des mots
laissant une entière liberté aux hommes.
Ici, ces mots
sont murmurés par une enfant.On peut facilement les négliger, ne pas en tenir compte, les oublier.
Le <<Veux-tu>> propose,
mais n'impose jamais. C'est une invitation sans cesse
renouvelée.
Dieu est donc bien présent dans ce
texte. Mais, comme dans nos vies, il est acteur caché,
présence discrète... Il nous fait signe par les
autres (et ces autres sont souvent complètement différents de nous; ici un gouffre sépare les deux femmes: façon de vivre, foi, nationalité...).
En écrivant ce texte les auteurs
ont voulu affirmer qu'avec Moïse la présence de
Dieu allait de nouveau habiter la terre... et qu'elle
était là, dès sa naissance.
d- L'évolution au cours du texte :
Entre le début et la fin du texte,
Moïse va passer:
- de fils d'Israël à fils d'Egypte (grande
puissance) .
- de fils de Lévi (au service du culte,
la tribu de Lévi n'a pas de territoire) à fils de
roi, fils du pharaon : un dieu pour son peuple et le maître du pays d'Egypte
.
- de fils de pauvres à fils de riches.
- de fils
d'esclaves (qui se taisent) à fils de maître, fils de celui qui a la parole et qui est écouté...
Tout ceci résume la vie de Moïse. Celui-ci va grandir, s'enrichir, s'épanouir au fur et à mesure de son avancée vers Dieu...
Le texte veut peut-être aussi nous dire qu'avant de faire véritablement le choix de Dieu, Moïse a connu les "richesses" terrestres ( nous verrons plus loin que celles-ci ne lui ont pas apporté la vraie fécondité).
e-Les grands thèmes abordés:
--->Le rôle de la femme dans la protection de la vie, mais aussi dans la possible émergence de la présence de Dieu en l'homme ( des êtres privés d'amour dans leur enfance auront plus de difficultés à croire en L'Amour).
--->La compassion qui débouche ici (mais non toujours) sur une démarche d'amour.
--->La confiance qui mène la mère à abandonner son enfant au "hasard", puis à une autre femme.
---> Le courage des 3 "femmes".
---> Les richesses terrestres (argent, pouvoir, force, possession,...) opposées à celles de Dieu (don, générosité, offrande,...)
---> La discrétion de Dieu qui vient en aide à ceux qui lui font confiance.
3-MOSAÏQUE, EGLISE DE VENCE:
Mosaïque du baptistère de l'église de Vence. Marc Chagall.
Sur la mosaïque, on reconnaît Moïse à l'avant gauche dans sa corbeille, et trois femmes à droite.
Cette mosaïque représente Moïse, sauvé des eaux.
Chagall a voulu exprimer la joie du baptême:
-->Pour cela, il utilise des couleurs claires.
-->Le soleil illumine la scène.
-->La rive est fleurie.
-->Les robes des femmes sont colorées.
-->L'eau elle aussi est remplie de couleurs.
-->Le visage de la fille du pharaon exprime la joie.
Dieu est présent dans cette scène:
-->L'arc-en-ciel est signe de son Alliance.
-->L'ange est messager de Dieu.
Par le baptême, nous rentrons dans l'Alliance avec Dieu.
La fille de pharaon prête à accueillir Moïse devient lors d'un baptême, l'Eglise qui accueille un nouveau-né.
4- Réflexions du groupe autour du mot confiance en Dieu:
Confiance en Dieu: (Voir dans Abraham la bande dessinée de la petite graine).
Confiance en Dieu: Conte des trois arbres: Envoyé par Roseline.
Il était une fois, sur une montagne, trois arbres qui partageaient leurs rêves et leurs espoirs.
Le premier dit:" Je voudrais être un coffre au trésor, richement décoré, rempli d'or et de pierres précieuses. Ainsi tout le monde verrait ma beauté".
Le deuxième arbre s'écria:" Un jour, je serai un bateau solide et puissant, et je transporterai les reines et les rois à l'autre bout du monde. Tout le monde se sentira en sécurité à mon bord ".
Le troisième arbre dit:" Je veux devenir le plus grand et le plus fort des arbres de la forêt. Les gens me verront au sommet de la colline, ils penseront au ciel et à Dieu, et à ma proximité avec eux; je serai le plus grand arbre de tous les temps et les gens ne m'oublieront jamais".
Les trois arbres prièrent pendant plusieurs années pour que leurs rêves se réalisent.
Et un jour, survinrent trois bûcherons.
L'un d'eux s'approcha du premier arbre et dit: " Cet arbre m'a l'air solide, je pourrais le vendre à un charpentier". Et il lui donna un premier coup de hache.
L'arbre était content, parce qu'il était sûr que le charpentier le transformerait en coffre au trésor.
Le second bûcheron dit en voyant le second arbre: "Cet arbre m'a l'air solide et fort, je devrais pouvoir le vendre au constructeur de bateaux". Le second arbre se réjouissait de pouvoir bientôt commencer sa carrière sur les océans.
Lorsque les bûcherons s'approchèrent du troisième arbre, celui-ci fut effrayé, car il savait que si on le coupait, ses rêves de grandeur seraient réduits à néant.
L'un des bûcherons s'écria alors: "Je n'ai pas besoin d'un arbre spécial, alors, je vais prendre celui-là". Et le troisième arbre tomba.
Lorsque le premier arbre arriva chez le charpentier, il fut transformé en une simple mangeoire pour les animaux. On l'installa dans une étable et on le remplit de foin. Ce n'était pas du tout la réponse à sa prière.
Le second arbre qui rêvait de transporter des rois sur les océans, fut transformé en barque de pêche. Ses rêves de puissance s'évanouirent.
Le troisième arbre fut débité en larges pièces de bois, et abandonné dans un coin.
Les années passèrent et les arbres oublièrent leurs rêves passés.
Puis un jour, un homme et une femme arrivèrent à l'étable. La jeune femme donna naissance à un bébé et le couple l'installa dans la mangeoire qui avait été fabriquée avec le premier arbre. L'homme aurait voulu offrir un berceau pour le bébé, mais cette mangeoire ferait l'affaire. L'arbre comprit alors l'importance de l'événement qu'il était en train de vivre, et su qu'il contenait le trésor le plus précieux de tous les temps.
Des années plus tard, un groupe d'hommes monta dans la barque fabriquée avec le bois du second arbre; l'un d'eux était fatigué et s'endormit. Une tempête terrible se leva, et l'arbre craignit de ne pas être assez fort pour garder tout son équipage en sécurité. Les hommes réveillèrent alors celui qui s'était endormi; il se leva et dit : " Paix!" Et la tempête s'arrêta. À ce moment , l'arbre su qu'il avait transporté le Roi des rois.
Enfin quelqu’un alla chercher le troisième arbre oublié dans un coin; il fut transporté à travers les rues, et l’homme qui le portait se faisait insulter par la foule. Cet homme fut cloué sur les pièces de bois élevées en croix, et mourut au sommet de la colline.
Lorsque le dimanche arriva, l’arbre réalisa qu’il avait été assez fort pour se tenir au sommet de la colline et être aussi proche de Dieu que possible, car Jésus avait été crucifié à son bois.
Chacun des trois arbres a eu ce dont il rêvait, mais d’une manière différente, de ce qu’ils imaginaient.
Nous ne savons pas toujours quels sont les plans de Dieu pour nous.
Nous savons simplement que ses voies ne sont pas les nôtres, mais quelles sont toujours meilleures si nous lui faisons confiance.
Confiance en Dieu: Powerpoint créé à partir du Conte des trois arbres, envoyé par Isabelle
Paroisse Saint Antoine le Grand (90400).
Avec le conte des Trois arbres, j'ai monté un "théâtre d'ombres".
Le principe est tout simple: j'ai découpé des formes dans du carton, et je les ai insérées entre un projecteur diapos et l'écran.
Pour immortaliser tout ça, une maman a suggéré de photographier les différentes scènes.
J'en ai fait un montage powerpoint...
CLIQUER ICI POUR TELECHARGER LE POWERPOINT.
5- Confiance en l'autre:
*Poser à chacun la question :
<< Et toi, à qui fais-tu confiance?>>.
Certains enfants ont parfois du mal à trouver. Les aider en leur demandant:
"Qui te réveille le matin?
Qui a prévu ce qu'il fallait
pour le petit-déjeuner? As-tu vérifié, hier au
soir, si le réfrigérateur était rempli ou as-tu
fait confiance à tes parents?
Qui te conduit à l'école?
As-tu confiance en tes professeurs ou vérifies-tu
tout ce qu'ils te disent dans des livres? Pèses-tu
la plaque de chocolat de 200g après l'avoir achetée
pour vérifier si le poids indiqué est conforme?"
Notre vie est basée sur la
confiance, mais bien souvent nous ne nous en
apercevons pas. Sans confiance, l'existence
deviendrait vite un cauchemar.
*Parfois, toutefois, pour des choses inhabituelles, nous avons du mal à accorder notre confiance. Ecoutons cette histoire :
>Brieuc et Alban ont une
discussion animée.
Brieuc voudrait faire une
fête chez lui et, pour cette occasion, il aimerait qu'Alban amène
ses CD.
-Mes CD ?
Pour que tu les laisses traîner et que
quelqu'un les écrase...
Certainement pas! Je
connais ton désordre et je ne risquerai pas
un CD pour toi.
Brieuc est embarrassé.
Sans musique, sa fête sera moins réussie...
C'est vrai, il le reconnaît, sa chambre est
un véritable capharnaüm ; le sol est jonché
de livres, de disques, de jeux...
Mais aujourd'hui, il
se sent vraiment prêt à faire un gros effort.
- Alban, s'il te plaît!
Je ferai vraiment attention...
Alban réfléchit. Il sait
que donner sa confiance peut aider l'autre à
grandir. Peut-être que si Brieuc apprend à
prendre soin des affaires des autres, il
apprendra ensuite à prendre soin de ses
affaires...
Alban se décide alors,
mais non sans une certaine appréhension, à
faire confiance à son ami et à lui prêter
ce qu'il désire.
*Et nous, a-t-on fait un jour confiance à quelqu'un alors que nous n'étions pas décidés? (Discussion).
*Petit test pour mesurer notre confiance:
Maximum de o
: Tu fais confiance à tout
le monde.
Il est beau d'accorder sa
confiance ! Mais il faut savoir qu'on ne
peut pas toujours faire confiance à tout
le monde. Il faut apprendre à mesurer sa
confiance selon la personne qui est en
face de nous : ne pas laisser à ton frère
de 6 ans le soin de faire les courses
seul ; ne pas tenter un voleur en
laissant traîner tes billets, ton
portable,... ne pas accepter n'importe
quoi d'un copain et savoir lui dire non !
Maximum de *
: Tu pèses le pour et le
contre ; tu laisses des chances aux
autres ; tu observes. C'est un bon équilibre.
Continue dans cette direction!
Maximum de -
: Ne te trouves-tu pas, de
temps en temps, un peu seul?
Ne pas faire confiance aux
autres isole peu à peu. Commence peut-être
par prêter de petites choses, par
laisser l'initiative aux autres (en équipe
sportive par exemple, ou pour organiser
quelque chose)... C'est important parce
que faire confiance aide à grandir
l'autre, mais t'aide aussi à grandir...
*Qu'est-ce qui empêche de se faire confiance? (Pourquoi je ne fais pas confiance aux autres? Pourquoi les autres ne me font pas confiance?):
Chacun réfléchit et écrit une idée sur plusieurs (le nombre d'enfants du groupe) petits nuages gris. Lorsque tout le monde a terminé, on s'échange les nuages (on s'ouvrira ainsi aux idées des autres). (Pour un groupe de cinq enfants, chacun se retrouvera donc avec cinq nuages dont un seul sera de lui).
Coller ensuite ces nuages sur une demi-feuille blanche.
Sur une autre feuille, chacun dessine un soleil et y marque ce qu'il peut changer dans sa vie pour que la confiance grandisse un peu plus autour de lui. Découper ensuite le soleil.
Prendre une feuille bleue (A4). Sur le bas de cette feuille coller le côté inférieur et les bords de la feuille "nuageuses". On crée ainsi une poche intérieure où pourra venir se loger le soleil...
6-Chants et prières:
(Psaume
22) ou par un chant (Je laisse à
l'abandon).
Autres prières: Une lumière dans ma vie. J'ai confiance en toi.