Jésus marche sur l'eau
Jésus marche sur l'eau: Evangile de Marc 6,45-52
Aussitôt après avoir nourri la foule, Jésus obligea ses disciples à monter dans la barque et à le précéder sur l'autre rive, vers Bethsaïde, pendant que lui-même renvoyait la foule.
Quand il les eut congédiés, il s'en alla sur la montagne pour prier.
Le soir venu, la barque était au milieu de la mer et lui, tout seul, à terre.
Voyant qu'ils se débattaient avec les rames, car le vent leur était contraire, il vient à eux vers la fin de la nuit en marchant sur la mer, et il allait les dépasser.
En le voyant marcher sur la mer, les disciples crurent que c'était un fantôme et ils se mirent à pousser des cris, car tous l'avaient vu et ils étaient bouleversés. Mais aussitôt Jésus leur parla : «Confiance! C'est moi; n'ayez pas peur!»
Il monta ensuite avec eux dans la barque et le vent tomba ; et en eux-mêmes ils étaient complètement bouleversés de stupeur, car ils n'avaient pas compris la signification du miracle des pains : leur cœur était aveuglé.
Après avoir traversé la mer, ils vinrent dans le pays de Génésareth, et ils abordèrent. Quand ils furent sortis de la barque, les gens, ayant aussitôt reconnu Jésus, parcoururent tous les environs, et l'on se mit à apporter les malades sur des lits, partout où l'on apprenait qu'il était. En quelque lieu qu'il arrivât, dans les villages, dans les villes ou dans les campagnes, on mettait les malades sur les places publiques, et on le priait de leur permettre seulement de toucher le bord de son vêtement. Et tous ceux qui le touchaient étaient guéris.
"Copyright AELF - Paris - 1980 - Tous droits réservés"
Pistes de discussions: Et si l'évangile parlait de ma vie?
La mer comme un chemin vers l'autre:
La mer, lieu de vacances, de joie, de beaux souvenirs, de bonheur,... Lieu de paix, lieu de ressourcement, lieu de lumière, lieu de beauté,... Couleurs merveilleuses de l'émeraude et de l'azur...
La mer est aussi changeante...
Elle peut devenir grise, sombre, noire, blanche d'écume, agitée, violente, impressionnante... Elle peut faire peur. On peut se sentir bien faible face à elle, on peut avoir envie de rentrer au port pour s'abriter.
La mer peut être signe de vie et signe de mort aussi.
Dans l'évangile d'aujourd'hui, la mer est une étendue à traverser pour changer de rive et aller vers une terre inconnue, vers une terre païenne. Ce qu'il faut voir dans cette traversée, ce n'est pas la "promenade" des disciples sur l'eau, ce n'est pas le passage d'une rive à l'autre...
Ce qu'il faut plutôt voir, ce sont des coeurs engagés sur une route, ce sont des cœurs en chemin vers d'autres cœurs! Les disciples sont des êtres humains qui naviguent vers d'autres êtres humains pour établir une relation, pour établir une communion. C'est pour cela qu'ils quittent le rivage, c'est pour cela que Jésus les envoie: pour toucher d'autres personnes, pour leur donner envie d'entrer dans l'Alliance avec Dieu.
La mer ici, c'est un peu comme le chemin entre deux cœurs. C'est un chemin qui peut être agréable, difficile, joyeux, paisible, rempli de turbulences, rempli de dangers,...
Lorsque nous marchons vers quelqu'un que nous ne connaissons pas, le chemin est parfois facile, sans encombre; la relation s'établit rapidement, dans la joie. Tout nous semble lisse, paisible, comme une mer calme. C'est comme si nous nous connaissions depuis toujours.
Mais d'autres fois, le chemin nous semble semé d'embûches. On ne sait comment faire pour s'approcher, pour entrer en contact. Il nous faut dépasser notre peur, notre timidité, apprivoiser l'autre, prendre le temps, s'approcher doucement,..., et lorsque nous ne nous sentons pas les bienvenus, il nous faut prendre des gants, faire attention à nos paroles, ne pas nous précipiter, ménager la personne en face, ne pas la blesser, ne pas nous mettre en colère, choisir ses mots, trouver les gestes,... Nous peinons dans cette approche de l'autre, nous avançons comme à contre courant. Nous sommes comme dans un lieu instable, comme sur une mer agitée.
La mer, c'est un peu comme la route de la relation humaine:
* Parfois, sa surface scintille de mille lumières--> nos relations avec autrui sont joie, bonheur, paix... Les rencontres nous ressourcent, nous éclairent, nous aident à vivre.
*Parfois encore, la mer est agitée mais le vent nous porte--> nos relations avec autrui connaissent des turbulences, mais elles demeurent et restent belles.
*D'autres fois, le courant y est fort et contraire--> on a l'impression de piétiner dans nos efforts pour marcher vers l'autre; il y a comme un blocage et l'on s'épuise chaque jour davantage. Le lien semble bien compromis. Faut-il tout laisser tomber?
*D'autres fois, la tempête fait rage, le bateau prend l'eau. Maintenant, c'est sûr, on ne pourra plus arriver sur l'autre rive. -->On s'éloigne des autres, les liens se cassent.
L'avancée des disciples et celle de Jésus:
La marche des amis de Jésus vers les païens, l'annonce de la Bonne Nouvelle à des incroyants n'est pas chose facile. Aujourd'hui, les disciples peinent, ils n'avancent à rien: "ils se débattaient avec les rames, car le vent leur était contraire"
Dans la même situation, Jésus, lui, avance, il semble porté: "Il marche sur la mer", il va là où ses disciples n'arrivent pas à aller: "il allait les dépasser". Il fait des choses que l'ensemble des disciples réunis n'arrivent pas à faire. Jésus est-il un extraterrestre?
"Les disciples crurent que c'était un fantôme."
Quelle est donc la différence entre Jésus et les disciples? Où Jésus puise-t-il sa force?
La grande différence entre Jésus et ses disciples, c'est que Jésus ne part jamais seul. Il vit avec Dieu. Il a une relation profonde avec lui. "Jésus s'en alla sur la montagne pour prier."
Pour partir sur la mer, pour partir sur la route de la relation, pour accoster sur de nouveaux rivages humains, il ne faut pas partir seul! Il faut s'enraciner en Dieu par la prière. Lui saura nous conduire, nous épauler, nous porter.
Sommes-nous aveugles?
*L'aveuglement des disciples.
Dans l'évangile précédent (multiplication des pains), les disciples
semblent aveugles aux autres, à leurs manques, à la façon de les aider.
Ils veulent partir pour acheter et ainsi pouvoir donner; ils semblent
ignorer qu'au fond d'eux-mêmes ils ont déjà de quoi donner.
Dans l'évangile d'aujourd'hui, les disciples sont en difficulté;
ils sont impuissants face au vent, ils peinent. Ils essaient de s'en
sortir par eux-mêmes; ils sont encore comme aveugles: ils oublient le Père
qui est présent dans le secret et qui peut toujours venir à leur secours.
*Jésus n'est pas aveugle.
Il est avec la foule; il voit son manque, il la nourrit.
Il est avec ses disciples; il les voit désorientés, il leur montre le chemin,
la direction.
Il est avec son Père; il Le prie, il s'offre, il accueille
le Don de Dieu pour repartir plus fort.
Il retourne vers ses disciples;
il les voit peiner, il leur porte secours.
Il retourne vers la foule; il
voit la souffrance, il guérit les malades.
En chacune de ses rencontres,
Jésus est disponible, tout regard vers l'autre, entier dans la relation. Il
sait voir et donner. Mais avant de marcher vers ses frères, Jésus n'oublie pas
de se tourner vers Son Père!
*Dans ma vie:
Suis-je aveugle aux difficultés des autres? Lorsque je vois la peine des autres,
est-ce que je fais un pas en leur direction pour les aider? Est-ce qu'avant
d'aider quelqu'un, je pense à me tourner vers Le Père pour qu'IL me donne les
mots, les gestes, le courage, la force d'écouter,.....,?
S'appuyer sur Dieu:
Dans l'évangile, Jésus est avec Dieu; il Le prie; il est au calme.
Les disciples, eux, partent seuls et font une traversée: Jésus les a forcés
à naviguer vers les territoires païens (Bethsaïde, ville frontière entre
Israël et les régions païennes); ils naviguent donc vers les difficultés.
La nuit approche; ils sont au milieu de la mer (loin de toute aide possible);
ils affrontent le vent; ils peinent. Ils semblent ne compter que sur leurs
propres forces quitte à échouer.
Jésus voit leur besoin. Il n'abandonne pas ses amis. Il est solidaire.
Il vient à leur secours. Le calme, qu'il a trouvé auprès de son Père, il le
donne à ses disciples. Jésus donne la paix.
"Il monta ensuite avec
eux dans la barque et le vent tomba "
Et moi? Dans les difficultés
de ma vie est-ce que je ne compte que sur mes propres forces? Est-ce que
je pense à me tourner vers Dieu, est-ce que je pense à Le prier?
Une prière:
Mon Dieu,
je suis si persuadé que tu veilles sur ceux qui espèrent en toi
et qu'on ne peut manquer de rien quand on attend de toi toutes choses,
que j'ai résolu de vivre à l'avenir sans aucun souci
et de me décharger sur toi de toutes mes inquiétudes.
St Claude de La Colombière
La barque signe de l'Eglise.
Retrouve une belle phrase de l'évangile de Marc 6, 45-52.
On trouve la phrase: «Confiance! C'est moi; n'ayez pas peur!»
Avoir confiance: Etre sûr de quelqu'un, croire qu'avec lui on ne se perd pas, croire qu'avec lui on peut toujours s'en sortir. Jésus invite ses amis à placer sa confiance en lui.
Avoir confiance en Jésus, c'est croire en son chemin et vouloir l'emprunter.
Avoir confiance en Jésus, c'est croire que nous sommes infiniment aimés (Tu es mon fils (ma fille) bien-aimé); c'est croire que l'Amour nous invite à nous ouvrir pour L'accueillir et pour L'offrir.
Avoir confiance en Jésus, c'est tourner notre vie vers Le Père, c'est exposer notre vie à ses rayons, c'est Le prier .
Avoir confiance en Jésus, c'est s'appuyer en toute circonstance sur le Père. ("Que ta Volonté soit faite... Donne-nous le pain de ce jour...")
Jésus est chemin vers Le Père.
"N'ayez pas peur!": La confiance nous ouvre à la paix intérieure. On remet tout à Dieu. On sait qu'avec Lui tout sera bien.
Une petite prière: Confiance: Chacun pourra aussi créer sa prière personnelle.
Père,
Je remets tout entre Tes mains:
Mes colères, mes mensonges,
Mes tricheries, mes disputes,
Ma violence, mes vols,
Mon impatience, ma médisance,
Et je te demande pardon.
Père,
Je remets tout entre Tes mains:
Mes moments de doute, mon inquiétude,
Mes difficultés, mes soucis,
Mes peines, mes peurs,
Mes manques, mon désespoir,
Je sais que tu peux tout transformer!
Père,
Je remets tout entre Tes mains:
Mes éclats de rire, mes jours paisibles,
Mes bonnes actions, mes jours heureux,
Mon bonheur, mes amis,
Mon avenir,
Et je te loue pour la Vie!
Père,
Je remets tout entre Tes mains,
Je sais que je peux Te faire confiance!
Glem (Idees-cate)
Jésus marche sur l'eau: Complète le texte à trous.
Utilise les mots: tomba, débattaient, peur, prier, bouleversés, foule, marchant, mer, Confiance!, rive, obligea, montagne, disciples.
Jésus ..................... ses disciples à monter dans la barque et à le précéder sur l'autre ................., vers Bethsaïde, pendant que lui-même renvoyait la .....................
Quand il les eut congédiés, il s'en alla sur la ...................... pour .........................
Le soir venu, la barque était au milieu de la .................. et lui, tout seul, à terre.
Voyant qu'ils se ........................... avec les rames, car le vent leur était contraire, il vient à eux vers la fin de la nuit en .................. sur la mer, et il allait les dépasser.
En le voyant marcher sur la mer, les ................ crurent que c'était un fantôme et ils se mirent à pousser des cris, car tous l'avaient vu et ils étaient bouleversés. Mais aussitôt Jésus leur parla : « ......................... c'est moi ; n'ayez pas ...........! »
Il monta ensuite avec eux dans la barque et le vent ........................; et en eux-mêmes ils étaient complètement ....................... de stupeur, car ils n'avaient pas compris la signification du miracle des pains : leur cœur était aveuglé.
Autres liens:
Dans la partie consacrée à saint Pierre, voir titre 4 (Pierre marche sur l'eau: Mt 14,22): on y trouvera des explications sur le thème de la barque. Voir lien:
Saint Pierre