La femme de Béthanie:
Marc 14,1-11.
Luc 7, 36-50
"LA FEMME DE BETHANIE": L'évangile: Saint Marc 14,1-11
La fête de la Pâque et des pains sans levain allait avoir lieu deux jours après. Les grands prêtres et les scribes cherchaient comment arrêter Jésus par ruse, pour le faire mourir. Car ils se disaient : « Pas en pleine fête, pour éviter des troubles dans le peuple.»
Jésus se trouvait à Béthanie, dans la maison de Simon le lépreux. Pendant qu’il était à table, une femme entra, avec un flacon d’albâtre contenant un parfum très pur et de grande valeur. Brisant le flacon, elle lui versa le parfum sur la tête.
Or, de leur côté, quelques-uns s’indignaient: « À quoi bon gaspiller ce parfum? On aurait pu, en effet, le vendre pour plus de trois cents pièces d’argent, que l’on aurait données aux pauvres.» Et ils la rudoyaient.
Mais Jésus leur dit: « Laissez-la! Pourquoi la tourmenter? Il est beau, le geste qu’elle a fait envers moi. Des pauvres, vous en aurez toujours avec vous, et, quand vous le voulez, vous pouvez leur faire du bien; mais moi, vous ne m’aurez pas toujours. Ce qu’elle pouvait faire, elle l’a fait. D’avance elle a parfumé mon corps pour mon ensevelissement. Amen, je vous le dis: partout où l’Évangile sera proclamé – dans le monde entier –, on racontera, en souvenir d’elle, ce qu’elle vient de faire.»
Judas Iscariote, l’un des Douze, alla trouver les grands prêtres pour leur livrer Jésus.
À cette nouvelle, ils se réjouirent et promirent de lui donner de l’argent. Et Judas cherchait comment le livrer au moment favorable.
"Copyright AELF - Paris - Tous droits réservés"
"LA FEMME DE BETHANIE": L'évangile: Saint Luc 7, 36-50
Un pharisien avait invité Jésus à manger avec lui. Jésus entra chez lui et prit place à table.
Survint une femme de la ville, une pécheresse. Ayant appris que Jésus était attablé dans la maison du pharisien, elle avait apporté un flacon d’albâtre contenant un parfum.
Tout en pleurs, elle se tenait derrière lui, près de ses pieds, et elle se mit à mouiller de ses larmes les pieds de Jésus. Elle les essuyait avec ses cheveux, les couvrait de baisers et répandait sur eux le parfum.
En voyant cela, le pharisien qui avait invité Jésus se dit en lui-même: « Si cet homme était prophète, il saurait qui est cette femme qui le touche, et ce qu’elle est: une pécheresse. »
Jésus, prenant la parole, lui dit : « Simon, j’ai quelque chose à te dire.
Simon répondit: " Parle, Maître."
Jésus reprit: « Un créancier avait deux débiteurs ; le premier lui devait cinq cents pièces d’argent, l’autre cinquante. Comme ni l’un ni l’autre ne pouvait les lui rembourser, il en fit grâce à tous deux. Lequel des deux l’aimera davantage ? »
Simon répondit : « Je suppose que c’est celui à qui on a fait grâce de la plus grande dette.
– Tu as raison », lui dit Jésus.
Il se tourna vers la femme et dit à Simon : « Tu vois cette femme ? Je suis entré dans ta maison, et tu ne m’as pas versé de l’eau sur les pieds ; elle, elle les a mouillés de ses larmes et essuyés avec ses cheveux.
Tu ne m’as pas embrassé ; elle, depuis qu’elle est entrée, n’a pas cessé d’embrasser mes pieds.
Tu n’as pas fait d’onction sur ma tête ; elle, elle a répandu du parfum sur mes pieds.
Voilà pourquoi je te le dis : ses péchés, ses nombreux péchés, sont pardonnés, puisqu’elle a montré beaucoup d’amour. Mais celui à qui on pardonne peu montre peu d’amour. »
Il dit alors à la femme : « Tes péchés sont pardonnés. »
Les convives se mirent à dire en eux-mêmes : « Qui est cet homme, qui va jusqu’à pardonner les péchés ? »
Jésus dit alors à la femme : " Ta foi t’a sauvée. Va en paix !"
"Copyright AELF - Paris - Tous droits réservés"
Remets les phrases en ordre:
Après avoir bien écouté l'évangile, tu essaies de remettre les phrases ci-dessous en ordre.
Première image: d'après l'évangile de Saint Marc. Seconde image: Evangile de saint Luc.
MORTS OU VIVANTS? LES DIFFERENTES PARTIES DE L'EVANGILE DE MARC:
*Certains ont un regard vers eux-mêmes: ils ne veulent rien changer à leurs habitudes car ils risquent de perdre. Ils stagnent; ils sont comme dans la mort.
"La fête de la Pâque et des pains sans levain allait avoir lieu et les grands prêtres et les scribes cherchaient comment arrêter Jésus par ruse, pour le faire mourir."
Jésus a de nombreux amis: il attire les foules; il a la faveur du peuple.
Mais, Jésus se fait aussi des ennemis: il n'a pas peur de dire ce qu'il pense des grands prêtres et des scribes; il se fâche dans le temple; il critique les chefs religieux (parabole des vignerons); il invite à se méfier des scribes (Marc 12-35)...
Grands prêtres et scribes ont un regard vers eux-mêmes: ils ne voient pas la beauté dans les gestes et paroles de Jésus mais seulement la concurrence, le risque de perdre des acquis et des richesses, le risque de perdre une reconnaissance, un pouvoir. Ils ne veulent rien changer à leurs habitudes, ils veulent garder leur place. Pour cela, ils sont prêts à tuer celui qui les gêne.
Grands prêtres et scribes sont comme extérieurs à la Vie avec Dieu; ils sont enfermés en eux-mêmes; ils sont comme morts!
*D'autres ont un regard vers l'autre, vers ce qui est beau, vers ce qui est grand, vers ce qui émerveille! Ils sont dans la Vie Pleine.
Une femme entra, avec un flacon d’albâtre contenant un parfum très pur et de grande valeur. Brisant le flacon, elle versa le parfum sur la tête de Jésus.
Une femme est émerveillée par la vie de Jésus, par ses actes et ses paroles, sa bonté, son accueil des plus petits, des pécheurs, des exclus, par son annonce de la Bonne Nouvelle... Elle se souvient peut-être des paroles d'Isaïe:
"L’esprit du Seigneur Dieu est sur moi parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction." Il m’a envoyé annoncer la bonne nouvelle aux humbles, guérir ceux qui ont le cœur brisé, proclamer aux captifs leur délivrance, aux prisonniers leur libération,..."
Pour cette femme, Jésus est IMPORTANT, GRAND, PRECIEUX, PUR. Elle veut le lui dire et elle veut le dire à tous! Elle va le dire non avec des mots mais avec un geste, un petit geste pour dire la magnificence de Jésus: elle verse sur sa tête un parfum précieux et pur.
Cette femme marque son émerveillement, en laisse une trace, pour transmettre à d'autres, pour montrer le chemin, pour donner à d'autres l'envie de suivre Jésus. Cette femme est bien vivante! Elle s'émerveille, indique un chemin vers un épanouissement, elle transmet, elle loue, elle rend grâce: elle est dans la Vie Pleine!
Contrairement à Jean qui doute ("Es-tu celui qui doit venir?") et aux disciples encore enfermés en eux-mêmes, la femme reconnaît Jésus: il est celui qui est venu pour redonner de la Vie à sa vie...
*D'autres encore ne comprennent pas. Ils ne voient pas la beauté là où elle est; ils ne se laissent pas entraîner par elle; ils restent attachés au monde terrestre, à l'argent.
Quelques-uns s’indignaient: « À quoi bon gaspiller ce parfum? On aurait pu, en effet, le vendre pour plus de trois cents pièces d’argent, que l’on aurait données aux pauvres.» Et ils la rudoyaient.
Certains disciples de Jésus sont attachés aux choses terrestre. La valeur de l'argent compte plus pour eux que la valeur humaine: ils n'hésitent pas à rudoyer ceux qui leur font perdre un peu de richesse.
Ces disciples sont comme enfermés dans un tombeau, comme aveugles. On a l'impression qu'aucune lumière ne peut les toucher: ils ne s'émerveillent pas devant la vie de Jésus, ils ne s'émerveillent pas devant le geste magnifique de la femme. Ils sont comme morts!
*Jésus, lui, voit la Beauté du geste.
Il est beau, le geste qu’elle a fait envers moi.
Jésus voit la femme, son geste, comme une Source qui coule, une Source pure et généreuse (un parfum très pur et de grande valeur)... Jésus voit plus loin que les hommes; il voit une femme qui s'oublie elle-même et qui regarde entièrement vers Jésus, une femme entrée dans la circulation d'amour, la gratitude, la générosité, le don gratuit, le don incessant, la coulée de lumière! Il voit une femme entrée entièrement dans l'offrande, il voit une femme entrée dans la Vie de Dieu.
Grâce à un geste vrai, plein, entier la femme devient "Féconde" ("Amen, je vous le dis: partout où l’Évangile sera proclamé – dans le monde entier –, on racontera, en souvenir d’elle, ce qu’elle vient de faire.").
*
Vivre,
ce n'est pas économiser, compter, se retenir, avoir peur de l'avenir, avoir peur de perdre ou de manquer. Vivre, c'est agir, regarder vers l'autre, regarder vers la Beauté et s'émerveiller, donner, partager, bénir, rendre grâce,...
*
Judas
n'a pas compris. Il ne s'est pas émerveillé ni devant Jésus, ni devant la femme... Il n'a pas vu la beauté. Il est resté en dehors du trésor divin peut-être à cause de ses pensées pour un trésor humain (l'argent)?
PISTES DE LECTURE POUR L'EVANGILE DE LUC:
*Simon, l'hôte de Jésus: Lorsqu'on invite quelqu'un à sa table, c'est qu'on s'entend bien avec lui. On essaie donc de lui faire plaisir en faisant un bon repas, en préparant une belle table, en le gâtant de petites attentions,... On a envie qu'il passe un bon moment avec nous et qu'il reparte heureux!
Simon a invité Jésus mais ne lui a pas beaucoup montré son amour. Il aurait pourtant pu faire de petites choses pour Jésus: verser de l'eau, donner un baiser, verser de l'huile,...
*Simon juge aussi la femme selon l'apparence, ou selon ce qu'il a entendu dire d'elle. Il s'arrête à ce qu'il voit. Il connaît ses actes mais il ne connaît pas son coeur. Pourtant, c'est cela qui est important! Simon ne voit pas la beauté là où elle est. Il a besoin qu'on lui ouvre le coeur.
*La femme: Elle a des défauts connus de tous. MAIS, c'est elle qui montre son amour à Jésus: elle ne dit rien, mais elle agit! Elle agit avec beaucoup de générosité et donne beaucoup d'elle: elle verse ses larmes, essuie avec ses cheveux, couvre de baisers, répand un parfum.
Il y a un gouffre entre les actions de Simon envers Jésus et celles de la femme! Pourtant, c'est Simon qui invite!
*On peut aussi redire ce que l'on a dit sur la femme en Saint Marc: "D'autres ont un regard vers l'autre, vers ce qui est beau,...........
*Jésus: Jésus voit le coeur de Simon. Il sent ses a priori concernant la femme. Il explique à Simon (et à nous dans le même temps), la beauté du geste de la femme. Le coeur de la femme est un trésor de générosité et d'amour et c'est cela qui est important!
Jésus invite Simon à changer de regard et à se souvenir que Dieu ne regarde pas l'apparence; il regarde le coeur! Cette femme est aimée de Dieu.
*Jésus voit la Beauté du geste de la femme. On peut redire ce que nous avons vu en saint Marc sur Jésus.
*Dieu: Cet évangile nous parle aussi de l'amour et de la miséricorde infinie de Dieu!
A l'image de la femme, l'amour de Dieu pour nous est démesuré. Il donne et pardonne à l'infini.
*
Vivre,
ce n'est pas économiser, compter, se retenir, avoir peur de l'avenir, avoir peur de perdre ou de manquer. Vivre, c'est agir, regarder vers l'autre, regarder vers la Beauté et s'émerveiller, donner, partager, bénir, rendre grâce,...
*Et moi? Quel est mon regard sur les personnes qui m'entourent? Est-ce que je regarde le coeur ou l'apparence? Mon regard est-il un regard d'amour ou un regard qui juge? Est-ce que je crois toujours en l'homme? Est-ce que je pense qu'on peut toujours changer? Est-ce que je crois que Dieu est pardon infini?
TEXTE A TROUS:
Complète avec les mots: parfumé, rudoyaient, tourmenter, faire, vendre, gaspiller, beau, pauvres, bien, l’argent, parfum, prêtres, femme, Judas Iscariote, Béthanie.
Jésus se trouvait à ..................., dans la maison de Simon le lépreux. Pendant qu’il était à table, une .................. entra, avec un flacon d’albâtre contenant un ....................... très pur et de grande valeur. Brisant le flacon, elle lui versa le parfum sur la tête.
Or, de leur côté, quelques-uns s’indignaient: « À quoi bon ....................... ce parfum? On aurait pu, en effet, le.............................. pour plus de trois cents pièces d’argent, que l’on aurait données aux.........................» Et ils la ..............................
Mais Jésus leur dit: « Laissez-la! Pourquoi la ..........................? Il est ........................., le geste qu’elle a fait envers moi. Des pauvres, vous en aurez toujours avec vous, et, quand vous le voulez, vous pouvez leur faire du .......................; mais moi, vous ne m’aurez pas toujours. Ce qu’elle pouvait faire, elle l’a fait. D’avance elle a .......................... mon corps pour mon ensevelissement. Amen, je vous le dis: partout où l’Évangile sera proclamé, on racontera ce qu’elle vient de ..................................»
..............................., l’un des Douze, alla trouver les grands ........................... pour leur livrer Jésus.
À cette nouvelle, ils se réjouirent et promirent de lui donner de .......................... Et Judas cherchait comment le livrer au moment favorable.
Images:
*La première image, une peinture, est lumineuse comme pour dire que la scène se passe dans la lumière de Dieu. Il n'y a que deux personnages: ceci met en valeur la communion des cœurs.
On reconnaît Jésus à son auréole. Il laisse la femme agir. Il laisse la femme faire ce qu'elle peut faire. Il est confiant comme abandonné.
La femme est dans la lumière (couleur or). Elle est comme portée ou inspirée par une Présence de Lumière et d'Amour (elle pose sa main du côté gauche sur son cœur: son geste est d'amour).
*Seconde image: coloriage. JF KIEFFER
AUTRES PISTES DE LECTURE:
1-La Pâque:
A l'époque de Jésus, la Pâque est une fête en souvenir de la libération du peuple hébreux esclave en Egypte. C'est la plus grande fête pour le peuple juif. C'est une fête joyeuse et priante.
Les chefs des prêtres et les scribes qui veulent arrêter Jésus ne veulent pas le faire pendant la fête (ils ont peur que la foule se soulève). Ils doivent faire vite et agir avant.
Pour en savoir plus, voir: Repas de la Pâque.
2-La femme:
*Elle est anonyme dans les évangiles de Marc et de Matthieu. Chez Luc, c'est une pécheresse. Chez Jean, c'est Marie, la sœur de Lazare. Les différences entre les quatre évangiles nous rappellent que Jésus vient pour tous: les amis, les inconnus, les pécheurs, les malades,... (La scène se passe chez un lépreux en Marc, chez Marie en Jean et chez un pharisien en Luc).
*Elle est prodigue dans tous les évangiles (elle dépense à l'excès)! Elle ressemble au père de l'enfant prodigue qui dépense à l'excès lorsque son fils revient vers lui. Trois cents pièces d'argent représentaient environ le salaire d'une année de travail. Il y a quelque chose de divin en elle.
*Elle enseigne à ceux qui sont témoins de la scène! Elle enseigne simplement, sans bruit, avec un geste fort pour que l'enseignement imprègne les âmes: elle verse l'huile sur la tête de Jésus (sur ses pieds dans d'autres évangiles) comme pour rappeler aux témoins de la scène que l'Esprit du Seigneur est sur lui.
"L’esprit du Seigneur Dieu est sur moi parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction."
*Elle est libre! Libre de la liberté des enfants de Dieu. Elle ose faire ce qu'aucun disciple( encore trop terre à terre sans doute) n'a osé faire. Elle agit personnellement, sans avoir peur du regard, de la réaction des autres! Elle renverse les habitudes: elle oint celui qui est pour elle envoyé de Dieu.
3-Réactions des personnages:
*Les témoins de la scène s'indignent. Ils pensent que la femme gaspille. Ils deviennent méchants: Ils rudoient la femme. Ils ne cherchent pas à comprendre, à voir plus loin que le geste. Il ne voit pas la beauté: ils sont aveugles.
*Un témoin de la scène semble excédé à un très haut niveau. C'en est trop pour lui! Il va livrer Jésus.
*Jésus, lui, voit la beauté du geste. Jésus voit LA DISCIPLE, celle qui n'a pas peur de donner tout ce qu'elle peut pour annoncer une Bonne Nouvelle à ceux qui ne la connaissent pas encore: "L'Esprit du Seigneur Dieu est sur Jésus!"
Jésus voit plus loin aussi: le geste de cette femme ne pourra être oublié! On se souviendra d'elle.
"Partout où l’Évangile sera proclamé – dans le monde entier –, on racontera, en souvenir d’elle, ce qu’elle vient de faire."
MOTS CROISES:
Réponses : Béthanie, lépreux, Pâque, EE, Evangile, parfum, pauvres, ruser, Judas, tête, gaspiller, Jésus, livrer, bien, mourir, vendre, pur, beauté.
MEDITATION DE FRERE FRANCK DUBOIS: Couvent de Lille
Veiller sur le parfum.
Je me souviens du jour, mais je n’étais pas là, où la femme au parfum déversa sur ta tête le prix de son amour, le plus tendre ornement pour parer à l’avance ton corps de Sauveur, promis à mille outrages.
Ce parfum... l’as-tu senti, là-haut, sur le bois du
supplice, alors que de la mort rodait déjà le fiel ? A-t-il donc adouci l’aigreur du vinaigre, racheté par avance ce goût des plus amers
que tu gardais en bouche en quittant notre monde ? Le baume a-t-il agi, pour calmer les blessures ? La couronne d’épine a-t-elle pesé
moins lourd sur tes cheveux perlés inondés de tendresse ? Et tes pieds fatigués d’avoir couru longtemps, usés par les chemins où tu
portais ton Verbe, tes pieds ont-ils goutté un peu de cette myrrhe bénissant sans un bruit le sol profané par le sang répandu alors que
tu mourais ? L’espoir pouvait s’éteindre, mais le parfum lui-même gardait ta sépulture.
Je me souviens du jour, j’aurais voulu y être, où la femme, pour moi, pour nous, criait mais en silence, le regret et la peine, l’allégeance
éternelle, le respect, et l’amour dans un geste parfait qui lui venait du cœur.
Je me souviens du jour, et c’est demain, peut-être, où le flacon brisé répandra sur le monde à nouveau sa saveur. Alors tu reviendras,
accueillant largement tous ceux qui sur la terre auront soigné ton corps en imitant le geste de la femme au nard pur, sur d’autres corps
brisés. Heureux qui dans le monde veillent sur son parfum !