L'ENFANT TOURMENTE
PAR UN ESPRIT MAUVAIS.


EVANGILE: Marc 9,14-32.


Jésus, Pierre, Jacques et Jean descendent de la montagne de la transfiguration.
En rejoignant les autres disciples, ils virent une grande foule qui les entourait, et des scribes qui discutaient avec eux. Aussitôt qu’elle vit Jésus, toute la foule fut stupéfaite, et les gens accouraient pour le saluer.
Il leur demanda : «De quoi discutez-vous avec eux?»
Quelqu’un dans la foule lui répondit: «Maître, je t’ai amené mon fils, il est possédé par un esprit qui le rend muet; cet esprit s’empare de lui n’importe où, il le jette par terre, l’enfant écume, grince des dents et devient tout raide. J’ai demandé à tes disciples d’expulser cet esprit, mais ils n’en ont pas été capables.»
Prenant la parole, Jésus leur dit: «Génération incroyante, combien de temps resterai-je auprès de vous? Combien de temps devrai-je vous supporter? Amenez-le-moi.»
On le lui amena. Dès qu’il vit Jésus, l’esprit fit entrer l’enfant en convulsions ; l’enfant tomba et se roulait par terre en écumant. Jésus interrogea le père : « Depuis combien de temps cela lui arrive-t-il ? »
Il répondit : « Depuis sa petite enfance. Et souvent l'esprit l’a même jeté dans le feu ou dans l’eau pour le faire périr. Mais si tu peux quelque chose, viens à notre secours, par compassion envers nous ! »
Jésus lui déclara : « Pourquoi dire : “Si tu peux”… ? Tout est possible pour celui qui croit. »
Aussitôt le père de l’enfant s’écria : « Je crois ! Viens au secours de mon manque de foi ! »
Jésus vit que la foule s’attroupait ; il menaça l’esprit impur, en lui disant : « Esprit qui rends muet et sourd, je te l’ordonne, sors de cet enfant et n’y rentre plus jamais ! »
Ayant poussé des cris et provoqué des convulsions, l’esprit sortit. L’enfant devint comme un cadavre, de sorte que tout le monde disait : « Il est mort. » Mais Jésus, lui saisissant la main, le releva, et il se mit debout.
Quand Jésus fut rentré à la maison, ses disciples l’interrogèrent en particulier : « Pourquoi est-ce que nous, nous n’avons pas réussi à l’expulser ? »
Jésus leur répondit : « Cette espèce-là, rien ne peut la faire sortir, sauf la prière. »
Partis de là, ils traversaient la Galilée, et Jésus ne voulait pas qu’on le sache, car il enseignait ses disciples en leur disant : « Le Fils de l’homme est livré aux mains des hommes ; ils le tueront et, trois jours après sa mort, il ressuscitera. » Mais les disciples ne comprenaient pas ces paroles et ils avaient peur de l’interroger.

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REPONDS AUX QUESTIONS CONCERNANT L'EVANGILE: Marc 9,14-29.


*D'où viennent Jésus, Pierre, Jacques et Jean?
*Que s'est-il passé sur cette montagne?
*Jésus descend de la montagne avec ses amis, qui rejoignent-ils?
*Autour des disciples une grande foule, comment réagit-elle quand elle voit Jésus?
*Explique le mot stupéfaite.
*Avant cet évangile, Jésus avait-il déjà rencontré la foule? Comment était-elle avec lui?
*Dans l'évangile que nous lisons aujourd'hui, pourquoi à ton avis, la foule est-elle stupéfaite?
*Quelqu'un dans la foule amène son fils à Jésus. Pourquoi?
*Les disciples ont-ils pu faire quelque chose pour l'enfant?
*Comment Jésus qualifie-t-il ses disciples?
*Jésus va-t-il réussir à guérir l'enfant?
*Jésus guérit l'enfant. Qu'est-ce qui a été important pour que cette guérison soit possible?

Réponses:
*Jésus, Pierre, Jacques et Jean viennent d'une haute montagne.
*Sur cette montagne les disciples ont vu Jésus transfiguré. Ils ont entendu la voix de Dieu dire de Jésus: «Celui-ci est mon Fils bien-aimé: écoutez-le!» En résumé, sur cette montagne, Jésus est apparu très proche de Dieu pour les disciples.
*Jésus et ses amis rejoignent les autres disciples.
*Quand elle voit Jésus, la foule est stupéfaite. Elle accourt pour le saluer.
*Stupéfaite est un mot très fort. Cela veut dire frappée d'étonnement, comme assommée par la surprise.
*Avant cet évangile, Jésus a rencontré plusieurs fois la foule. En général, celle-ci va à la rencontre de Jésus, l'écoute, désire le voir ou le toucher,... Dans les évangiles précédents celui d'aujourd'hui, par exemple le second récit de la multiplication des pains, la foule suit Jésus, l'écoute, se sent bien avec lui, reste avec lui,... Dans les textes d'évangile, on a parfois même l'impression, que la foule connaît mieux Jésus que ses propres disciples.
*La foule est sans doute stupéfaite parce qu'elle voit, elle aussi, Jésus changé, transformé, transfiguré, Jésus dans sa gloire, Jésus proche du Père.
*Quelqu'un amène son fils à Jésus parce que celui-ci est possédé par un esprit mauvais.
*Les disciples n'ont pas pu expulser l'esprit; ils en ont été incapables.
*Jésus parle de "génération incroyante". En disant cela, il pense à ses disciples (qu'il avait pourtant déjà envoyé vers les foules avec le pouvoir de chasser les esprits mauvais-->Voir envoi en mission des disciples) mais aussi au peuple juif, aux scribes,...
*Jésus va guérir l'enfant.
*Deux choses très importantes: La foi de celui qui demande quelque chose («Pourquoi dire: “Si tu peux”… ? Tout est possible pour celui qui croit.») et de celui qui agit (les disciples n'ont rien pu faire), et la prière.



RAPPEL DES EVANGILES PRECEDENTS:


***Avec l'aveugle de Bethsaïde, nous avons vu que Jésus cherche à nous conduire, à nous entraîner vers Dieu qui est Toute Lumière, Tout Bonheur. Pour cela, Jésus veut bien nous prendre par la main pour nous conduire. Mais sommes-nous prêts à quitter certaines choses pour cela, sommes-nous prêts à nous dépasser? Il faut parfois, pour grandir, pour fructifier abondamment, oser quitter nos lieux de vies, notre solitude, certaines de nos habitudes qui sont enfermement, obscurité, petite mort.
***Dans l'évangile précédant la Transfiguration, Pierre dit à Jésus qu'il est le messie. Mais Pierre ne voit pas avec netteté. Il est comme l'aveugle. Il n'a pas la même idée que Jésus quant à la signification du mot messie. Pour Jésus, Le Fils de l'homme peut, comme tous les hommes, souffrir, être rejeté, mourir. Mais il peut vivre tout cela et rester dans La Lumière Divine en renonçant à lui-même, en "perdant" sa vie pour l'annonce de La Bonne Nouvelle ( "Celui qui perdra sa vie à cause de moi et de l’Évangile la sauvera!"). Pour Jésus, le messie, c'est l'être qui se donne, qui s'abandonne, qui ne garde rien pour lui et qui laisse toute la place à l'Esprit Saint; c'est l'être "transparent". C'est celui qui se laisse traverser par La Lumière de Dieu pour qu'elle aille toucher d'autres hommes.
***Dans l'évangile de la Transfiguration, les disciples ont devant eux un homme transfiguré. Jésus laisse passer La Lumière de Dieu. En ce jour, ils peuvent dire qu'il est messie. Dans l'évangile de la Transfiguration, les disciples ont quitté leurs habitudes (ils sont partis), ils se sont laissés conduire par Jésus ("Jésus prend avec lui Pierre, Jacques et Jean, et les emmène"), ils se sont dépassés ( Jésus les emmène sur une haute montagne). Et maintenant, ils sont entourés de lumière! On a l'impression que maintenant, ils voient avec netteté.
***Dans l'évangile suivant la Transfiguration, l'évangile que nous lisons aujourd'hui, les disciples essaient de suivre Jésus, de renoncer un peu à eux-mêmes, de prendre du temps pour les malades, de les guérir. Mais ils sont inefficaces ("J'ai demandé à tes disciples d'expulser cet esprit mais ils n'ont pas réussi."). Ils ne comprennent pas pourquoi ils n'ont pas pu guérir un malade ("Pourquoi est-ce que nous, nous n'avons pas pu l'expulser?"). Jésus leur répond que l'important, c'est la prière. Prier, être persévérant dans la prière, rester avec Dieu en toute circonstance, n'est ce pas la clé qui nous aidera à toujours semer Les Graines du Royaume de Dieu autour de nous? (Graines de paix, de pardon, de guérison, de bonheur,....).



LA FOI. LA PRIERE. LES DEUX MOTS IMPORTANTS DE L'EVANGILE. Marc 9,14-29.


1-Retrouve une phrase de l'évangile.


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Réponse: Si tu peux quelque chose, viens à notre secours, par compassion envers nous!

Qui parle ainsi dans l'évangile?
A qui s'adresse-t-il?
Quand il dit "viens à notre secours", que désire-t-il?

Réponse: C'est le père de l'enfant qui parle ainsi. Il s'adresse à Jésus. Il lui demande de venir à leur secours car son enfant est malade depuis sa petite enfance et il aimerait que Jésus fasse quelque chose pour lui.

Si tu peux: Lorsque tu dis: "Si tu peux" à quelqu'un, es-tu sûr à 100% que celui-ci va faire ce que tu lui demandes?
Par exemples: Si tu peux venir demain avec moi à la piscine... Si tu peux m'aider à porter ce sac... Si tu peux ne pas faire de bruit en rentrant...
Si tu peux: c'est un souhait, un désir mais ce n'est pas une vraie parole de foi. La confiance n'est pas totale. Le doute nous habite.

Dans l'évangile, l'homme marche vers Jésus et s'adresse à lui en l'appelant "maître"( c'est à dire celui qui enseigne les choses de Dieu). Pour ce père, Jésus est donc important: il est celui qui a déjà une bonne connaissance de Dieu. Le père de l'enfant a donc placé une certaine espérance en lui. Mais sa confiance n'est pas pleine, il semble divisé intérieurement: une partie de lui même espère, une autre doute encore.
Jésus l'invite à quitter sa foi timide et à avoir une confiance plus forte: "Pourquoi dire : “Si tu peux”… ? Tout est possible pour celui qui croit."

Réfléchis. Lorsque tu pries Dieu, as-tu plutôt tendance à dire:
--> "Mon Dieu, si tu peux faire quelque chose pour moi"... ou
-->"Mon Dieu, je sais que tu peux faire quelque chose pour moi."

Dans la prière confiante, on est avec Dieu, vraiment avec Lui, dans sa proximité. On oublie donc tous les "SI".
Dans la prière confiante, on croit que Dieu peut toujours faire quelque chose de bon pour nous.



2-Retrouve une phrase importante pour ta vie.


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Réponse: Je crois! Viens au secours de mon manque de foi!

Bizarre, bizarre cette phrase!
Dire "Je crois!" et dire aussitôt après: "Je manque de foi!", est-ce bien raisonnable?
Si je dis à papa: "Je crois que ton gâteau va être succulent", et que dans la même phrase je rajoute "mais je n'en suis pas sûr", papa va se dire que je n'ai pas trop confiance en ses talents de cuisinier.
Si je dis à ma petite sœur: "Je crois que tu va réussir à très bien apprendre cette poésie", et que je rajoute " mais ce n'est pas certain", ma sœur va peut-être manquer de confiance en elle...
Si maman me dit: "Ne t'inquiète pas; je crois que tu vas très bien dormir ce soir, sans aucun cauchemars.", et qu'elle rajoute: "mais tu sais, je manque de confiance en ce que je te dis...", je vais sûrement être inquiet avant de m'endormir.

Cette phrase, en fait, c'est un peu comme un beau soufflé attirant, qui retombe à la sortie du four, et qui ne donne plus du tout envie!

Dans l'évangile qui nous intéresse, le père de l'enfant s'adresse à Jésus. Il croit qu'il peut faire quelque chose, mais il n'en est pas tout à fait sûr: "Si tu peux quelque chose, viens à notre secours,..." Jésus l'invite alors à avoir une confiance plus forte: "Pourquoi dire: “Si tu peux”… ? Tout est possible pour celui qui croit."
Alors, l'homme répond: "Je crois! Viens au secours de mon manque de foi!" Cette réponse peut sans doute nous étonner, mais c'est une très belle réponse: elle est pleine d'humilité. L'homme croit mais il sait que sa foi est pauvre, petite comme la plus petite des graines! Il sait aussi que cette foi, avec l'aide de Dieu, peut grandir! Alors, il appelle au secours!


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On pourra noter, dans l'évangile, le déplacement des mots "Viens au secours". Dans la première partie du texte, le père demande à Jésus de venir au secours de son enfant pour le guérir. Dans la seconde partie, le père demande à Jésus de venir au secours de son manque de foi.
On a l'impression que le père, en parlant avec Jésus, a découvert l'essentiel, ce qui doit être la priorité de sa vie: faire grandir sa foi!

Chaque jour, dans nos prières, n'hésitons pas à prendre exemple sur ce père:
Dans nos prières, demandons son aide à Dieu pour faire grandir notre foi: "Seigneur, Je crois! Viens au secours de mon manque de foi!"


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3-La foi comme un abandon:


La foi, c'est la confiance. Si notre foi est pleine, notre confiance est totale et l'on s'abandonne entièrement!
Par exemple, un tout petit enfant a une confiance pleine en ses parents. Il se laisse porter, emporter, nourrir. Il ne s'inquiète pas... Il sait que ses parents vont lui donner tout ce qui est bon pour vivre sa journée.

Notre foi, notre confiance en Dieu n'est pas entière; elle n'est pas à 100%...
***On dit: "Je crois en Dieu!", mais nous ne Lui faisons pas pleinement confiance, nous ne Le laissons pas diriger notre vie, nous n'arrivons pas à nous abandonner vraiment! Nous nous échouons contre Lui les jours d'embarras, dans certaines situations difficiles, dans nos nuits,... et dès que tout va bien, nous nous relevons et nous gérons seuls nos existences. Parfois même, nous oublions complètement Dieu. Nous ne vivons donc pas une véritable complicité, une véritable intimité avec Lui (comme celle de l'enfant dans les bras de sa mère).
Il n'y a pas La Présence quotidienne de Dieu dans notre vie.
***De plus, lorsque nous avons l'impression d'être avec Dieu, dans nos prières par exemple, notre moi reprend souvent le dessus. Nos désirs, nos passions, nos idées pour construire demain, sont souvent à la première place, avant la volonté du Seigneur. Nous savons souvent aussi -ou croyons savoir- ce qui est bon pour nous ou pour les autres (pour leur bonheur, pour qu'ils ne se trompent pas de chemin, pour qu'ils s'entendent,...). Nous avons des tonnes de bonnes idées que nous soumettons au Père en espérant qu'il les exauce. Mais sont-elles vraiment bonnes toutes ces idées? Peuvent-elles être meilleures que celles venant du Ciel?

Si nous avions vraiment confiance en Dieu, nous serions avec Lui, uni à Lui. Nous Lui exposerions notre problème, le déposerions, l'abandonnerions entre Ses Bras, et nous dirions au Père: "Je te confie ma vie; si je peux agir, conduis-moi pour que Ta Volonté soit faite en moi et autour de moi." Ainsi abandonné, nous ne pourrions nous égarer.
Peut-être prions-nous mal, peut-être osons nous conseiller Dieu, peut-être ne nous laissons-nous pas seulement conduire, parce que nous ne croyons pas avec certitude que Dieu est La Source Du plus Merveilleux des bonheurs, et qu'il veut notre bonheur et le bonheur de tous ceux qui nous entourent. Si nous savions cela avec certitude, ne déposerions-nous pas tout en Lui?

Finalement, nous ressemblons au père de l'évangile: notre foi est faible. Notre cœur est rempli d'une partie de confiance mêlée à beaucoup de doutes. Nous n'arrivons donc pas à nous abandonner vraiment, à confier totalement notre vie et celle des gens que nous aimons à Dieu. Nous pourrions donc répéter tous les jours: "Je crois! Viens au secours de mon manque de foi!" Cette phrase nous ressemble bien.


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4-La foi dans la vie de Jésus:


La foi de Jésus: Extraits de l'évangile de Marc
-->Le cœur plein de confiance, Jésus marche vers Jean et se fait baptiser. Le jour de son baptême, Jésus est vraiment avec Dieu. Il le sent tout proche, il se sent aimé d'un amour immense (" Celui-ci est mon fils bien aimé! ").
-->Jésus se laisse ensuite guider, conduire, et parfois pousser vers des endroits difficiles (" L'Esprit le pousse au désert ") où Dieu ne l'abandonne jamais (" Les anges le servaient ").
-->La foi lui donne envie d'annoncer la Bonne Nouvelle (" Jésus partit pour la Galilée proclamer la Bonne Nouvelle de Dieu ". " Jésus sortit de nouveau sur le rivage du lac; toute la foule venait à lui, et il les instruisait ". " Il vit cette grande foule; son cœur fut rempli de pitié pour ces gens, parce qu'ils ressemblaient à un troupeau sans berger. Et il se mit à leur enseigner beaucoup de choses ".)
-->La foi lui donne envie d'encourager d'autres personnes à le suivre (" Appel des disciples: Venez avec moi et je ferai de vous des pêcheurs d'hommes". " Jésus lui dit: «Suis-moi.» L'homme se leva et le suivit".)
-->La foi de Jésus se voit à l'extérieur. Il étonne (" On était frappé par son enseignement ". " De nombreux auditeurs, frappés d'étonnement, disaient: "D'où cela lui vient-il? Quelle est cette sagesse qui lui a été donnée, et ces grands miracles qui se réalisent par ses mains? ". " Tous étaient stupéfaits et rendaient gloire à Dieu, en disant: Nous n'avons jamais rien vu de pareil ".). Il est transformé (" les disciples crurent que c'était un fantôme ". " Et il fut transfiguré devant eux. Ses vêtements devinrent resplendissants, d’une blancheur telle que personne sur terre ne peut obtenir une blancheur pareille ".)
-->C'est une foi qui lui permet d'agir:
Il agit sur le mal (" Il commande même aux esprits mauvais, et ils lui obéissent ").
Il relève (" Jésus s’approcha d’elle, la prit par la main, et la fit lever ". " Aussitôt la jeune fille se leva et se mit à marcher ". ),
Il guérit, il purifie, il pardonne,
Il marche vers les rejetés (" Il mange avec les publicains et les pécheurs! ").
Il vit l'essentiel (" Est-il permis, le jour du sabbat, de faire le bien, ou de faire le mal? De sauver une vie ou de tuer? ". " Celui qui fait la volonté de Dieu, celui-là est mon frère, ma sœur, ma mère.").
Il sème les graines du Royaume.
Il envoie en mission (" Jésus appela les Douze; alors il commença à les envoyer en mission deux par deux. ").
-->C'est une foi qui attire, qui donne envie (" Ceux qui avaient mangé les pains étaient au nombre de cinq mille hommes". " Depuis trois jours déjà, ils restent auprès de moi, et n’ont rien à manger.").
-->C'est une foi contagieuse (" Alors l'homme s'en alla, il se mit à proclamer dans la région de la Décapole tout ce que Jésus avait fait pour lui, et tout le monde était dans l'admiration ". " Très vivement frappés, ils disaient: Tout ce qu’il fait est admirable: il fait entendre les sourds et parler les muets ". ).
-->La foi de Jésus trouve sa source dans son abandon à Dieu (" Lui dormait sur le coussin à l'arrière ") et dans la prière ( " Il sortit et alla dans un endroit désert, et là il priait ". " Quand il les eut congédiés, il s'en alla sur la montagne pour prier.". )


La foi transforme la vie de Jésus; elle peut donc transformer toute vie:
Jésus vit avec Dieu. Lorsque nous le regardons vivre, nous voyons une vie toute tournée vers les autres, une vie pleine de lumière et d'amour, de rencontres et de générosité.
La vie avec Dieu, la complicité avec Celui qui est Source de tout Amour, transforme. Elle change la vie et les vies alentours. C'est la foi qui guérit, c'est la foi qui relève, c'est la foi qui transfigure toute vie!
Jésus lui même nous invite à la foi: "Tout est possible pour celui qui croit." L'écoutons-nous vraiment? Le croyons-nous?


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5-La foi dans la vie des disciples:


Les disciples suivent Jésus. Ils ont donc quitté certaines de leurs habitudes et se laissent conduire. Ils regardent vers les autres et les guérissent parfois.
"Les disciples partirent, et proclamèrent qu’il fallait se convertir. Ils expulsaient beaucoup de démons, faisaient des onctions d’huile à de nombreux malades, et les guérissaient."
Mais d'autres fois, ils n'arrivent à rien.
"Quelqu’un dans la foule dit à Jésus: «Maître, je t’ai amené mon fils, il est possédé par un esprit. J’ai demandé à tes disciples d’expulser cet esprit, mais ils n’en ont pas été capables.» "
Que leur manque-t-il?
"Prenant la parole, Jésus leur dit: «Génération incroyante, combien de temps resterai-je auprès de vous? Combien de temps devrai-je vous supporter?
Quand Jésus fut rentré à la maison, ses disciples l’interrogèrent en particulier : « Pourquoi est-ce que nous, nous n’avons pas réussi à l’expulser ? » Jésus leur répondit : « Cette espèce-là, rien ne peut la faire sortir, sauf la prière. »


On se rend compte, dans ce court extrait, que les disciples manquent de foi ("Ils font partie de la génération incroyante" ), qu'ils ont besoin de Jésus à côté d'eux ( "combien de temps resterai-je auprès de vous?") et qu'ils ne savent pas prier.

Peut-être ne laissent-ils pas en eux une grande place pour l'accueil de Dieu? Peut-être ont-ils encore envie d'être importants par eux-mêmes? Peut-être ont-ils envie de faire partie du groupe élite? (Dans les évangiles qui suivent, on voit les disciples: discuter entre eux pour savoir qui et le plus grand; se demander si les personnes qui ne font pas partie de leur groupe peuvent guérir au nom de Jésus; demander à Jésus de siéger à côté de lui dans son règne glorieux.)

Jésus leur rappelle alors que la meilleure place dans le Royaume, c'est de devenir le serviteur de tous!


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6-La foi dans ma vie:


Si je le veux, je peux m'ouvrir et accueillir Dieu dans ma vie. Fais le petit jeu ci-dessous:


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Réponse: Si je le veux, Dieu peut être toujours à l’œuvre dans ma vie. Il y agit alors de la meilleure et de la plus belle des façons possibles. Est-ce que je crois cela?

Discussion: chacun cherchera ce que Dieu peut transformer dans sa vie.


Avoir la foi et s'abandonner, ce n'est pas être passif!
Bien au contraire! Il y a d'abord tout un travail à faire sur soi chaque jour: Se rendre disponible et accueillant au don de Dieu. Ne pas vouloir tout prévoir, tout gérer, tout commander, ...
S'abandonner, c'est laisser Dieu prendre de la place en nous, vivre en nous et donc le laisser orienter notre vie. C'est donc être capable de vivre l'inconnu, de repartir dans une autre direction, d'être ouvert sur un chemin neuf.
S'abandonner, c'est laisser Dieu agir en nous, et forcément, il va transformer beaucoup de choses, changer certaines façons de vivre et de voir, changer aussi certains de nos projets...

N'ayons pas peur! En s'abandonnant, on gagne comme les ailes qui nous permettent d'aller plus loin et de faire des choses qu'on n'aurait jamais pu faire seuls.
Et n'oublions pas: On ne demande pas la foi pour nous-mêmes, pour notre seul bien, mais pour épanouir le Royaume d'Amour dans toutes les directions.



FIN DE L'EVANGILE. Marc 9,30-32.


Jésus vit sa vie abandonnée entre les bras du Père. Certains pourraient se dire qu'il est juste comme un pion sur un échiquier et qu'il se laisse déplacer sans avoir son mot à dire.
L'évangile nous dit autre chose. Jésus n'est pas un pion qu'on déplace; il choisit lui-même de vivre avec Dieu. Il le choisit pleinement le jour de son baptême (ce n'est pas un baptême de convention mais de conviction. Marc 1-9), il le choisit chaque jour de sa vie (lutte contre les tentations. Marc 1-12), il le choisit encore avant son arrestation au jardin de Gethsémani ("Non pas ce que je veux, mais ce que tu veux." Marc 14-36)...
A chaque instant de sa vie, Jésus reste libre d'avancer avec Dieu ou de l'oublier. C'est un homme libre!

Jésus vit sa vie abandonnée entre les bras du Père. Certains pourraient penser qu'il se laisse bercer, qu'il ne prend aucun risque, ou qu'il est complètement aveugle. En lisant l'évangile, on voit que ce n'est pas le cas. Jésus va être livré aux mains des hommes, il va souffrir, il va mourir. Il va connaître la souffrance que tous les hommes connaissent. Et ces malheurs, il sait qu'il va les vivre; il en parle d'ailleurs plusieurs fois à ses disciples (Il commença à leur enseigner qu’il fallait que le Fils de l’homme souffre beaucoup, qu’il soit rejeté par les anciens, les grands prêtres et les scribes, qu’il soit tué, et que, trois jours après, il ressuscite. Marc 8-31. Le Fils de l’homme est livré aux mains des hommes; ils le tueront. Marc 9-31)
Toute vie est émaillée de peines, de souffrance. Toute vie est une avancée vers la mort. Vivre avec Dieu n'empêche pas les difficultés, les tourments, la mort. Alors, à quoi bon faire le choix de Dieu?

Jésus vit sa vie abandonnée entre les bras du Père, ainsi, il va pouvoir aller vers plus Haut, vers plus Beau!
Jésus fait le choix d'aimer. D'Aimer! Avec un grand A.
Aimer, c'est s'oublier. Aimer, c'est être tourné vers les autres, tous les autres. C'est vouloir leur bonheur, leur joie. C'est les relever quand ils tombent, leur rendre l'espoir lorsqu'ils désespèrent, les accompagner lorsqu'ils se sentent seuls, leur pardonner lorsqu'ils nous font du mal,... Ce n'est donc pas un choix facile; mais c'est un choix de vie dans lequel Dieu accompagne toujours. Avec Lui, on va plus loin, avec Lui, on se dépasse.
La vie de Jésus, toute tournée vers l'Amour, est pleine! Riche de rencontres, de joie, de pardon, d'écoute, de générosité, d'espérance, de lumière, de résurrections (Jésus relève les hommes). Dans cette vie, Jésus n'est jamais seul, il est toujours accompagné (Les anges le servaient. L'Esprit le pousse.). C'est une vie qui ne peut pas disparaître!
Trois jours après sa mort, il ressuscitera!