1- ABRAHAM ET LE CHENE DE MAMBRE: TEXTE DE LA GENESE (18,1).

Lire le texte, puis chacun essaie de raconter l'histoire.
Mélanger les images ci-dessous. Les remettre ensuite en ordre. Coller. Garder une place sous chaque image pour écrire une légende.

Abraham est assis à l'entrée de sa tente. Il se prosterne devant les visiteurs. Il demande à Sara de préparer des galettes de pain. Il choisit un veau gras et tendre. Les trois hommes mangent. Sara entend leurs paroles et rit.

2- ABRAHAM ET LE CHENE DE MAMBRE: TEXTE A TROUS ET MOTS-CROISES:

Réponses:
*TEXTE A TROUS: tente, trois, rencontre, Seigneur, serviteur, eau, arbre, pain, Sara, galettes, veau, mangèrent, femme, l'intérieur, an, fils, silencieusement, vieille, merveille.

*MOTS CROISES: Sara, Abraham, prosterner, homme, manger, rire, trois, troupeau, serviteur, eau, tente, veau, tendre, pieds, pain, Seigneur, vieille, chênes, fils, roc, hâter.

3- ABRAHAM ET LE CHENE DE MAMBRE: MOSAÏQUE

L'hospitalité d'Abraham, mosaïque, église Sainte-Marie-Majeure, Rome.

Trois parties dans la mosaïque:
*En haut, Abraham et trois personnages. Les tons bleus entourant les personnages et les nuages rouges et ors disent le ciel. La rencontre d'Abraham est une rencontre qui vient de plus Haut, de plus Grand...
Abraham s'incline. Sa main est tendue en signe d'accueil. Sa cape ne retombe pas sur son corps; elle semble être soulevée par un souffle; comme si un vent nouveau soufflait sur Abraham.
Les trois personnages regardent vers Abraham. Tous ont une auréole, signe de leur sainteté. Le personnage central est mis en valeur par une auréole plus grande, elliptique et par une petite "vague" de ciel rougeoyant sous ses pieds.

*En bas, à gauche, deux personnages: un homme et une femme. Abraham demande à Sara de préparer les galettes de pain. Nous sommes revenus dans l'univers terrestre: la couleur verte du sol, les plantes, le matériel (tables, maison) nous le rappellent, mais l'action des personnages (préparation et service du repas) nous indique leur hospitalité. La croix au-dessus de la porte de la maison est signe de leur intériorité, de leur vie tournée vers Dieu. Elle est aussi signe de la Trinité.


*En bas, à droite, quatre personnages autour d'une table: Les trois visiteurs précédents entourés de couleurs lumineuses, et Abraham qui tend le veau gras et tendre. Le personnage central tend la main pour accueillir le don.
Sur la table, les trois pains qui ont été préparés par Sara.

4- ABRAHAM ET LE CHENE DE MAMBRE: ICÔNE: et conte du cordonnier.

L'icône de hospitalité d'Abraham et de Sara.

*Sur l'icône, Sara, Abraham et trois anges.

*Les anges, placés un peu plus haut que Sara et Abraham, disent Dieu.
Leurs robes sont colorées.
Le bleu dit le ciel (Royaume de Dieu).
Le rouge dit la passion de Jésus, son amour pour tous les hommes.
Le rose dit l’amour, la pureté, la fidélité.
Les robes de Sara et Abraham sont couleur terre (Elles disent le monde des humains où le mal et la mort existent).

*Cette icône nous rappelle que Dieu rend visite aux hommes pour les rencontrer.
Dieu nous rend toujours visite.
Sara et Abraham ont su l'accueillir. Leur attitude dans le texte et sur l'icône nous disent leur humilité: ils se font serviteurs pour des inconnus (sur l'icône, ils ont une attitude humble et sont en "habits" de service.)
L'humilité est porte ouverte vers Dieu!
HEUREUX LES HUMBLES DE COEUR!

*Dieu est Un et multiple à la fois. Pour venir à notre rencontre, Il peut prendre plusieurs visages. (Voir ci-dessous, conte du cordonnier)

*Tous les personnages portent une auréole, signe de sainteté. Le Royaume de Dieu est là!

5- ABRAHAM ET LE CHENE DE MAMBRE: RETROUVER UN MOT, UNE PHRASE:

COMPLETE AVEC LES DEFINITIONS.

Mambré, chênes, serviteur, veau, femme, rire, fils, galettes, tente. Merveille.

RETROUVE UNE PHRASE.

La phrase est: Y-a-t-il une merveille que Le Seigneur ne puisse accomplir?
Une merveille, c'est quelque chose de très beau, de très grand, qui inspire une grande admiration et qui allume une lumière en notre âme.

Avec les enfants, essayer de chercher les merveilles qui les entourent. Par exemple, le corps humain est une merveille: on peut marcher, courir, sauter, plonger, penser, sentir...

S'émerveiller est important! C'est un premier pas vers Dieu.
Dire: "C'est beau! C'est Grand! C'est époustouflant!" ou s'émerveiller devant un paysage, devant des amoureux, devant une naissance,..., ou sentir une larme perler en écoutant une belle musique, en regardant un tableau,..., c'est déjà recevoir un peu de la Lumière de Dieu.
Cette Lumière reçue, si fine soit-elle, est déjà si belle, qu'elle donne envie d'en savoir plus, de chercher, de remonter à La Source!
Il est bon de s'émerveiller... Il est bon aussi d'essayer de poser des gestes, des mots, des regards,..., qui émerveilleront les autres.
En chacun de nos jours, il faudrait essayer de semer une graine d'émerveillement!

Dieu accomplit des merveilles! Il faut toujours se souvenir de cela...
Le Royaume de Dieu est Un Royaume de Beauté, de Lumière et d'Amour.
L'émerveillement peut réveiller notre vie dormante et peut la déplacer, l'entraîner vers Ce Merveilleux Royaume!

PRIER AVEC LE PSAUME 138: Voir en prières.

6- ABRAHAM ET LE CHENE DE MAMBRE: QUELQUES PISTES POUR ALLER PLUS LOIN:

*Aux chênes de Mambré, Le Seigneur apparut à Abraham:
L'histoire que nous lisons est l'histoire d'une rencontre entre Le Seigneur et Abraham. Cette rencontre a lieu aux chênes de Mambré.
Le chêne, symbole de la force et de la sagesse, signe de longévité et de solidité, nous parle ici de la foi d'Abraham.
Foi forte, bien ancrée... Confiance solide... Fidélité...


*Abraham est assis à l'entrée de la tente:
La tente nous rappelle qu'Abraham est nomade; il ne s'installe pas dans un confort, dans des habitudes; il se laisse déplacer, entraîner... Il ne sait pas de quoi demain sera fait mais il n'est pas inquiet pour autant.
Prendre la Main de Dieu, c'est se laisser conduire, c'est être en marche, en mouvement vers on ne sait où.
On pourra souligner les verbes du texte qui le dise: Abraham est assis, il court, il se prosterne, il se hâte, il court, il prend et donne, il prend et dépose, il se tient debout.
Dans nos vies:
Est-on prêt à se laisser déplacer? (J'ai changé de classe et mes amis sont tous dans une autre classe, j'ai changé d'école, j'ai déménagé...... Comment ai-je réagi en apprenant la nouvelle (joie, bouderie, colère, pleurs)? Et ensuite, avec le temps, ces changements ont-ils été source de richesses? )


*Abraham monte sa tente aux chênes de Mambré:
Dans le désert, le nomade connaît l'oasis, le lieu où il va pouvoir se reposer, se désaltérer, reprendre des forces.
Dans nos vies:
Connaissons-nous les oasis de notre vie? Connaissons-nous les lieux, les personnes, les livres,..., qui nous régénèreront, qui nous aideront à retrouver des forces, du courage?


*Abraham reçoit la visite de trois hommes:
Abraham est vieux et c'est l'heure la plus chaude du jour. Il pourrait songer à se reposer, à se protéger du soleil... Mais non! Assis à l'entrée de sa tente, il est comme en attente d'une visite et lorsque celle-ci arrive, il ne se regarde pas, il ne voit pas son âge avancé ou la chaleur écrasante du jour. Tout son être est tendu vers l'autre, vers son bien être, vers son bonheur (laver les pieds, s'étendre sous un arbre, reprendre des forces).
L'accueil d'Abraham est générosité, don gratuit. Il donne sans compter ("Trois grandes mesures de farine. Un veau gras et tendre."); il se presse pour servir ses invités (courir, se hâter); il ne retient pas ses possessions ("Il prend et donne"; "il prend et dépose"). En s'oubliant, en ne retenant rien pour lui, Abraham devient comme transparent à la Lumière Divine, il se laisse traverser... Il La laisse passer.
Dans nos vies:
*Je suis bien, assis devant la télé... Papa m'appelle; il a besoin de moi. Suis-je disponible pour lui? Quelle est ma réponse?
(C'est toujours à moi qu'on demande! Je suis occupé! Attend un peu... J'arrive!).

*Lorsque je donne de mes biens, ai-je tendance à garder le meilleur pour moi?



*Les trois hommes:
Trois hommes... Trois inconnus... Des voyageurs fatigués...
En face, Abraham et Sara, comme les deux pièces bien ajustées d'un petit puzzle. A la pièce "mouvement" (Abraham) vient s'ajuster la pièce "intériorité" (Sara) et tout cela pour former un bel équilibre. Aux inconnus, Sara et Abraham offrent un accueil chaleureux: leur union est toute tournée vers autrui. Ils prennent un grand soin de ceux qui passent dans leur vie, ils font pleinement Attention à l'étranger... Alors, celui-ci prend le visage de Dieu.
L'attention pleine à autrui fait surgir l'Amour.
Dans nos vies:
Toujours penser que chaque personne que nous rencontrons peut nous être envoyée par "Le Ciel". Donc, prendre soin de chacun.


*Dieu?
Si l'on retire la première phrase du texte et qu'on la considère comme une phrase d'introduction, on remarque que Dieu ne se révèle que peu à peu dans le texte. En face d'Abraham, il y a d'abord des hommes.
(Abraham voit trois hommes... il court à leur rencontre... il dit: "Seigneur, ne passe pas..."... on va vous apportez... vous vous laverez.... Ils répondirent... devant eux.... Ils lui demandèrent... Le voyageur... Le Seigneur Dieu...).
Le don gratuit d'Abraham, sa générosité, son empressement à agir pour le bien d'autrui, son service, son regard pleinement dirigé vers l'autre ....permettent peu à peu à Dieu de naître dans le texte. Un peu comme si Dieu poudroyait pour retomber sur tous les gestes d'Abraham. Abraham donne tout son coeur pour servir l'autre, il se donne totalement, naturellement. La Lumière ne peut alors que se révéler... Abraham s'offre, il reçoit Dieu...
En relisant le texte, on s'aperçoit que le Royaume de Dieu est tout petit au début: Abraham est assis comme une graine recroquevillée. Puis, il se lève, il s'ouvre, il se donne... A la fin du texte, à force de générosité, Abraham est devenu grand (Il est debout).
A la fin du texte, le Royaume est là: Le Seigneur Dieu parle. Et il parle de fructification, de descendance, de Merveille...
Dans nos vies:
Importance du don, de la générosité, du regard vers l'autre...
Dieu aime nous voir prendre le chemin des autres avant d'arriver à Lui.


*Sara:
(Le texte ne nous en parle pas beaucoup; peut être parce qu'on ne sait pas bien parler de la profondeur du silence...)
Sara se tait. Elle est à l'intérieur de la tente, dans l'intimité, discrète, silencieuse. Dans cette douce quiétude, dans ce calme familier, elle sait sûrement entendre le Murmure de Dieu, voir ses Rayons de Lumière dans le sourire d'Abraham, sentir Cette Présence paisible qui comble tous les interstices du silence.
La solitude de Sara est riche, pleine... riche d'un coeur à coeur, pleine d'une Présence.
On le sait, le silence est propice à la méditation, à la prière et Sara n'attend plus rien pour elle-même, elle est trop vieille! Sa prière ne peut être que tournée vers autrui (Le texte nous dit d'ailleurs que Sara n'est pas enfermée sur elle-même. Quand on vient lui demander d'agir pour l'autre, pour son bien être, elle acquiesce, elle est tout de suite toute disponibilité, toute offrande)

Le silence est propice à la méditation... il permet aussi d'écouter. D'écouter les hommes, d'écouter Dieu.
Lorsque Sara sort de la tente, elle écoute; elle écoute des hommes. Elle entend l'impossible humainement parlant et elle rit silencieusement. Les visiteurs ne la connaissent pas; ils ne l'ont pas vue; ils ne savent pas qu'elle est vieille et qu'elle ne peut plus avoir d'enfants. Lorsqu'ils l'auront vue, ils changeront d'avis, c'est sûr!
Sara écoute encore... Le visiteur est étonnant: il connaît sa profondeur, il connaît son cœur. Il ne peut venir que d'Ailleurs... Sara reconnaît alors le Dieu qui donne vie. Elle a foi en lui; elle a ri devant les hommes mais non devant lui: "Je n'ai pas ri..."
Le mot "peur" est souvent employé dans le Premier Testament pour dire qu'on se trouve face à quelque chose qui nous dépasse. C'est un sentiment d'admiration, un "tremblement positif" tout de douceur et de paix, devant la Transcendance (rien à voir avec le mot peur aujourd'hui: la peur nous enferme, nous paralyse, nous stérilise).
Sara a ri, oui, c'est sûr! Mais devant des hommes et non devant Dieu.
Dans nos vies:
Prenons la main de Sara et replongeons dans le silence... Tournons ce silence vers Dieu. Essayons d'écouter...


*Les chrétiens ont trouvé en ce texte une annonce de la Sainte Trinité.
Les trois visiteurs disent le Père, le Fils et l'Esprit. L'échange entre Abraham et les trois visiteurs dit le Dieu de Relation. L'accueil merveilleux d'Abraham, sa Générosité, son don gratuit, son regard toujours tourné vers l'autre disent un peu de L'Infinie Générosité de Dieu, du courant d'Amour qui existe toujours en Lui.